
Libreville, le 28 février 2025 – (Dépêches 241). Entamée il y a 6 mois aujourd’hui, la présentation des rites initiatiques et danses traditionnelles du pays se poursuit au Conseil National des Rites et Traditions du Gabon (CNRTG). Le weekend écoulé, le tour est revenu au Nganga Dissumba, la plus importante des variantes du Bwiti Dissumba, d’être présentée au grand public.
Musique traditionnelle, tenues d’apparat, assistance acquise à la circonstance, le décor était presque parfait samedi 22 février dernier au Conseil National des Rites et Traditions du Gabon (CNRTG), au moment du passage du rite Nganga Dissumba. En marge de la cérémonie, un adepte et fidèle pratiquant de ce rite a permis d’en savoir un peu plus. « Le Nganga Dissumba est né au début des années 1940. C’est un rite qui honore les ancêtres », a indiqué Ondo Mezui, l’un des adeptes de ce rite.
Interrogé à son tour, le Doyen du Nganga Dissumba, Maître Meyo Me Nguema, aussi appelé Ndongo Mavisso, a également livré quelques informations précieuses sur le rite dont il serait le plus ancien dépositaire au Gabon. « Nous nous badigeonnons de kaolin blanc et rouge pour pouvoir nous identifier aux esprits, car quand nous sommes dans le ngozé les esprits viennent et s’incarnent en nous (…) Se badigeonner du kaolin blanc et rouge consiste donc à prendre la forme spirituelle », a ajouté le Doyen à propos du rite.
Au sujet de leur prestation du jour, le traditionaliste a indiqué qu’ils étaient là pour « prier Nganga, le Saint Esprit, afin qu’il aide le Conseil National des Rites et Traditions du Gabon à accomplir son œuvre, celle de promouvoir et valoriser les rites et traditions du Gabon », a conclu Maître Meyo Me Nguema.
Pour les organisateurs de cette série de présentations, l’objectif est de « présenter à la face du monde et précisément à la face des populations gabonaises la richesse de nos rites. C’est pourquoi nous rendons ces expériences sinon ces présentations publiques, car il y a un certain nombre de choses à démystifier, mais il y a également de la diversité à montrer. Nous avons besoin de montrer cette diversité pour que les uns et les autres se persuadent que ce qui fait réellement la beauté de notre culture, c’est sa grande diversité », a expliqué Owone Nguema, membre du CNRTG.