Gabon: Ali Akbar Onanga accuse le nouveau pouvoir de vouloir « façonner un paysage politique docile dépourvu de toute opposition véritable »

Ali Akbar Onanga accuse Oligui Nguema et son régime de vouloir supprimer le maximum de formations politiques pour s’éviter une quelconque opposition ©Montage Dépêches 241

Libreville, le 14 mai 2025 – (Dépêches 241). Dans une déclaration de presse faite hier à Akanda, Ali Akbar Onanga y’Obegue, Secrétaire Général d’une aile du Parti Démocratique Gabonais (PDG) se réclamant d’Ali Bongo Ondimba, a dénoncé les manœuvres du nouveau régime qu’il accuse ostensiblement de vouloir « façonner un paysage politique docile dépourvu de toute opposition véritable ». Des propos consécutifs à la volonté exprimée du nouveau Président de la République de réduire drastiquement le nombre des Partis politiques au Gabon, conformément aux résolutions du dernier Dialogue National Inclusif de 2024.

Ancien Secrétaire Général du Gouvernement et Ministre sous Ali Bongo Ondimba, Ali Akbar Onanga y’Obegue qui se montre très critique à l’égard de la gouvernance des autorités actuelles, est à nouveau monté au créneau hier mardi 13 mai 2025. Au fondement de cet énième coup de gueule, le projet de loi sur la réforme des Partis politiques que souhaite conduire le nouveau Gouvernement. 

Selon l’ancien Ministre, il s’agit ni plus ni moins d’une tentative de musèlement du pluralisme politique en République Gabonaise. « Nous nous alarmons des récentes annonces du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, concernant la réforme du  cadre légal régissant les Partis politiques sous couvert de rationalisation. Il se dessine en réalité une tentative à peine voilée de restreindre drastiquement l’expression politique plurielle dans notre pays », a-t-il déclaré. Et poursuivre dans la même veine en soutenant que l’objectif du nouveau régime est de « façonner un paysage politique docile dépourvu de toute opposition véritable », a-t-il ajouté.

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Le critère de dix-huit mille (18.000) adhérents désormais exigés pour créer un Parti politique est, selon l’homme d’Akieni, anti-constitutionnel et attentatoire à la liberté d’association, pourtant garantie dans la loi fondamentale Gabonaise. Pour l’universitaire, l’État n’est là que pour réguler le fonctionnement des Partis politiques qui sont avant tout des associations et non pour en déterminer leur existence. « Si vous voulez parler de 18 000 adhérents, il faudra d’abord changer la définition de l’association, parce que le Parti politique est d’abord une association », a-t-il d’ailleurs ironisé sur cette question.

Ali Akbar Onanga y’Obegue a terminé son propos en appelant tous les Partis politiques soucieux de l’avenir démocratique du Gabon, à se mobiliser massivement face à cette « tentative inique » d’étouffement de l’expression politique plurielle, notamment à l’aube du nouveau Gabon rêvé par tous. 

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