
Libreville, le 26 août 2025-(Dépêches 241). Alerté sur des possibles dérives et irrégularités qui pourraient plomber la crédibilité du processus électoral des législatives et locales du 27 septembre prochain, le Président de la République, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, n’a pas tardé à hausser le ton vis-à-vis de l’entité chargée d’organiser lesdites élections, en instruisant notamment les responsables de trouver des solutions justes et rapides pour ramener un climat paix chez les acteurs politiques, ainsi que la confiance dans les Institutions chez les populations. Cependant, une question centrale est sur toutes les lèvres: la CNOCER va-t-elle invalider les candidatures dont l’irrégularité pourrait se confirmer ?
De nombreuses absences de noms sur les listes rendues publiques par le quotidien l’Union, patronymes mal orthographiés, tandems supposément formés en marge de la légalité sur plusieurs sièges, candidats n’ayant point démissionné de leurs anciens Partis dans les délais, voilà le triste lot que le Ministère de l’Intérieur et la CNOCER ont dernièrement réservé aux prétendants des futures élections législatives et locales des mois de septembre et octobre 2025.
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Une situation qui a commandé l’intervention du Chef de l’État, garant de la paix et de la stabilité des Institutions. Dans un discours particulièrement ferme, Oligui Nguema a fustigé « incongruités inacceptables », qu’il a d’ailleurs appelé à corriger dans les plus brefs délais pour garantir la confiance des acteurs politiques ainsi que celle des citoyens dans les Institutions de la République.
Doit-on se contenter de cette tirade d’Oligui Nguema ?
Cependant, après cette soufflante du Chef de l’État aux responsables chargés d’organiser les prochaines élections législatives et locales au Gabon, les principaux acteurs impliqués dans cette joute électorale ne peuvent se satisfaire d’une simple tirade d’Oligui Nguema vis-à-vis de cette entité. L’opinion, mais encore plus la classe politique dans son ensemble, attend désormais que la CNOCER tire elle-même les conséquences de toutes ces dérives et irrégularités dénoncées depuis la publication officielle des candidatures retenues pour les élections législatives et locales de 2025.
Ce, d’autant plus que les faits allégués sont d’une extrême gravité, et pourraient considérablement compromettre la crédibilité du processus électoral dans son ensemble. Il n’est d’aucune pertinence et d’aucune logique en effet de laisser participer aux élections des candidats qui se seraient volontairement mis en marge de la légalité, en transgressant la loi électorale, au risque de faire croire dans l’opinion que l’illégalité peut désormais se maintenir, prospérer et s’imposer, sans que ses auteurs ne subissent des sanctions exemplaires.







