Libreville, le 28 octobre 2021 (Dépêches 241). Mardi 26 mai 2021 s’est ouverte la 1ère Conférence Africaine sur la lutte anti-tabac et le Développement. Événement virtuel qui voit la participation de centaines d’experts en santé publique, de chercheurs, de décideurs, de défenseurs et de médias du continent.
Véritable danger pour le développement durable de l’Afrique, l’impact économique plus large du tabac a été à l’étude des plénières de cette première journée.
Selon les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé, 44 des 47 pays de la Région Afro de l’OMS avaient signé la Convention Cadre Mondial pour la lutte anti-tabac.
Les statistiques des experts sont plutôt satisfaisantes face à la menace.
Au total 36 des 47 pays africains, à l’instar du Gabon, ont restreint le tabagisme dans les lieux publics, adopté des lois pour réglementer le tabac, et il existe 24 pays africains avec des lois exigeant de grands avertissement graphiques sur les risques pour la santé de fumer sur les emballages des produits, tel que nous pouvons en voir dans notre pays.
Mais la guerre contre ce produit addictif est loin d’être terminée tant il reste encore à faire. De nombreux intervenants ont souligné le fait que les pays africains ont sous utilisé l’outil potentiellement puissant d’augmenter la taxation des produits du tabac qui sont assez bon marché en Afrique. Seuls 4 d’entre eux ont atteint l’objectif recommandé d’une taxe s’élevant à plus de 70% du prix total du produit.
« Le tabac menace la main d’œuvre actuelle et future de l’Afrique » a déclaré le Professeur Emmanuel Nnadozie, de l’ African Capacity Building Foundation ( ACBF) en ouverture officielle des travaux.
Avec pour objectif principal de rendre encore plus efficace la lutte anti-tabac, qui est non seulement un problème de santé publique mais aussi un déterminant clé du développement à travers l’Afrique , trois jours durant, les panélistes travailleront d’arrache-pied pour une Afrique plus forte dans la lutte anti-tabac.