Libreville, le 4 novembre 2021 (Dépêches 241). Excédés par les propos tribalistes tenus par Max Anicet Koumba lors de la session ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND) qui s’est tenue jeudi dernier, un groupe de cadres appartenant à la communauté Fang, a déposé une plainte contre le président du Rassemblement des Gaulois mardi. Ce dernier sera entendu le 25 novembre prochain.
L’affaire Max Anicet Koumba, du nom du leader politique, qui au cours d’une session ordinaire du Conseil National de la Démocratie, avait tenu des propos tribalistes, a connu un nouveau rebondissement ce mardi 2 novembre.
Quelques compatriotes anonymes pour la plupart appartenant à l’ethnie fang, parmi lesquels Jonathan Ndoutoume Ngome ancien membre du gouvernement ou encore Pascal Nkoulou, ont déposé une plainte auprès du Procureur de la République près le Tribunal de Libreville, pour « outrage et atteinte à l’honorabilité de la communauté fang » a-t-on pu lire dans la plainte parvenue à la Rédaction de Dépêches 241.
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Cette démarche selon Jonathan Ndoutoume Ngome, s’explique par le fait que les excuses publiques de Max Anicet Koumba, n’étaient pas valables car elle auraient dû être adressées spécifiquement à la communauté fang. « Durant ses excuses à la télévision, Max Anicet Koumba n’a pas prononcé le mot Fang. Donc il ne s’est pas adressé à la communauté qu’il a offensé. Nous pensons que c’est une fois de plus pour nous, un manque de respect » a souligné l’ancien ministre.
Si l’opinion leur confère le droit de traîner le parti politique, le Rassemblement des Gaulois devant les juridictions pénales, on note en filigrane une démarche quelque peu spécieuse, perverse et frappée du sceau de l’opportunisme. Tout se passe comme si ces compatriotes, en réalité, ne sont pas en quête de justice, mais plutôt à la recherche de visibilité et de crédit.