Libreville, le 8 novembre 2021 (Dépêches 241). Annie Léa Meye, le premier questeur du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) aurait été entendue le vendredi 5 novembre dernier par les éléments de la Direction générale des recherches (DGR), nous rapporte notre confrère Gabon Actu. Les limiers de la gendarmerie souhaitaient avoir des éclaircissements, sur une sombre affaire de gestion des primes des conseillers membres de l’institution.
Depuis son entrée fracassante au Parti Démocratique Gabonais (PDG) avec armes et bagages en compagnie de ses camarades de Démocratie nouvelle (DN), Annie Léa Meye semble désormais dénier les valeurs qu’elle défendait avec virulence, lorsqu’elle appartenait à l’opposition. En témoigne, la sombre affaire dans laquelle serait mêlée l’ancien soutien de Jean Ping, qu’elle a désormais lâché depuis belle lurette.
Tout se passe comme si désormais au PDG, celle qui porte depuis peu, tel son mentor René Ndemezo Obiang, la traitrise en bandoulière, a assimilé les pratiques de ces nouveaux camarades reconnus pour beaucoup comme voleurs et détourneurs patentés de fonds et de deniers publics.
En effet, selon le média d’information Gabon Actu, Annie Léa Meye en sa qualité de premier questeur du Conseil économique social et environnemental (CESE), aurait été auditionnée dans les locaux de la Direction générale des recherches (DGR) communément appelée Camp Roux, au sujet de la gestion des primes qui étaient destinées aux Conseillers membres de cette institution, pendant la session ordinaire qui s’étendait du 7 au 30 septembre dernier.
Toujours selon notre confrère, alors qu’une somme de 319 millions de FCFA avait été décaissée par le trésor public en vue de couvrir les primes, les conseillers qui étaient censés percevoir chacun un montant de 2 100 000 FCFA ont finalement reçu 1 000 000 de FCFA chacun. Où sont donc passés les fonds destinés à cet effet ? Le souci vient-il du trésor qui n’a pas décaissé la totalité des fonds ? Annie Léa Meye a-t-elle détourné lesdits fonds ?
C’est certainement pour avoir des éclaircissements sur ces questions que l’ancienne opposante farouche au régime d’Ali Bongo a été auditionnée à la Direction générale des recherches (DGR). Un peu plus de deux mois après le terme de la session ordinaire, les conseillers qui n’ont toujours pas reçu leur reliquat, ont boycotté la séance d’examen du projet de loi de Finance initial 2022 qui aurait dû se tenir vendredi dernier.