Libreville, 14 décembre 2021 (Dépêches 241). Le ministre de l’éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda, s’est récemment entretenu avec les coopératives scolaires et l’Association des parents d’élèves (APE). Une attitude d’ouverture du patron de l’éducation nationale qui contraste avec son refus de dialoguer avec la coalition Sena-Conasysed, qui en fait une des conditions de la levée de son mouvement de grève.
Alors que les appels au dialogue lancé par la coalition Sena-Conasysed, principale force syndicale du secteur éducation, n’ont toujours pas trouvé d’oreilles attentives, le ministre de l’Éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda, s’est récemment entretenue avec les coopératives des lycées et collèges de Libreville, et l’association des parents d’élèves (APE).
Au cours des échanges, le membre du gouvernement a indiqué que « l’arrêt des cours n’est pas le seul moyen de faire grève, et lorsqu’on décide de la faire, on ne doit pas empêcher ceux qui veulent travailler de la faire », précisant dans le même temps que « la radiation concerne les agents qui ont volontairement décidé de ne pas être présent à leur poste de travail depuis plus de trois mois », rapporte le quotidien l’Union de ce 13 décembre.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le patron du secteur éducation se trompe manifestement d’interlocuteurs, d’autant plus que ni les élèves, encore moins leurs parents réunis au sein de l’APE, ne peuvent mettre fin à la grève qui paralyse le secteur éducation depuis trois mois.
Ainsi, parmi les conditions évoqués par les syndicalistes pour surseoir leur mouvement de grève, figure une audience avec le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. Or, depuis le début de ce mouvement de grève, les syndicalistes sont confrontés au silence méprisant des autorités, lesquelles sont manifestement incapables de répondre favorablement aux revendications des enseignants.
Il convient ici de s’interroger sur les raisons du refus de la tutelle d’ouvrir un véritable dialogue avec les enseignants ? Lesquels n’entendent d’ailleurs pas reprendre le chemin des salles de classe sans une satisfaction totale des revendications posées sur la table du gouvernement.