Libreville, le 14 décembre 2021 (Dépeches 241). Plusieurs enseignants ont été privés de salaire le mois de novembre dernier. Pour cause, ils auraient déserté les salles de classe depuis 3 mois en raison de l’observation d’un mouvement de grève. Cette décision du ministère de l’Education nationale est qualifiée d’illégale, par les syndiqués évoquant la reconnaissance du droit de grève dans notre pays. C’est ce qui justifie leur présence à l’esplanade dudit ministère, pour revendiquer ce qui leur « revient de droit ».
La coalition Sena-conasysed, principale force syndicale du secteur éducation, s’est rendue hier, 13 décembre, devant le ministère de l’Education nationale, pour exiger la restitution des bons caisse des enseignants engagés dans le mouvement de grève. « Ce matin au ministère pour exiger la restitution des bons de caisse détenus illégalement par le Secrétaire Général qui a systématiquement violé 2 dispositions de la loi en procédant comme il a fait », relate Fridolin Mve Messa, Secrétaire général du Sena.
En effet, depuis le 25 novembre, plusieurs enseignants ne sont toujours pas rentrés en possession de leur salaire en raison des bons de caisse séquestrés par la tutelle. Une façon pour le moins radicale de faire taire la grogne de ces professionnels de l’éducation, qui revendiquent des meilleurs traitements de leur carrière administrative.
Mais cette radicalité ne semble pas faire reculer les troupes de Fridolin Mve Messa, lequel promet malgré tout de continuer la lutte. « La Coalition Sena-Conasysed ne cédera pas à la provocation, aux intimidations, et aux menaces », a indiqué le syndicaliste.
Rappelant dans le même temps qu’en revendiquant ce qui leur revient de droit, les enseignants ne font rien d’illégal, qui heurte les dispositions légales en matière de grève, tout en invitant ses partisans à rester mobilisés.