Crise dans le secteur éducation : le président du SNEC invite Mouguiama-Daouda à mettre de l’eau dans son vin

Mathurin Ovono Ebè invite Mouguiama a plus de sagesse ©DR

Libreville, le 17 décembre 2021 (Dépêches 241). Le ministre de l’éducation nationale menace de radier des effectifs de la Fonction Publique les enseignants engagés dans le mouvement de grève. Une position qui a fait réagir le président du Syndicat National des Enseignants Chercheurs (SNEC), lequel a invité le patron de l’éducation nationale à reconsidérer sa position car, il est plus facile d’évincer un ministre du gouvernement que de radier un enseignant des effectifs de la Fonction Publique.

Il ne fait plus aucun doute que le secteur de l’éducation est en crise. Depuis trois mois, les enseignants ont déserté les salles de classe, revendiquant de meilleurs traitements, dans la gestion de leur carrière administrative. En réponse à ces revendications des enseignants, le ministre de L’éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda, menace de radier des effectifs de la Fonction publique, tous les enseignants engagés dans le mouvement de grève. Une position extrémiste qui a fait réagir le président du SNEC, Mathurin OVONO Ébè. Lequel a invité le ministre de l’éducation national à reconsidérer sa position.

«Monsieur le Ministre, cher collègue. Ce que vous envisagez, loin d’être une solution, est plutôt un aveu d’échec.», pointe-il. En effet, il se susurre que le membre du gouvernement envisage de radier les enseignants qui observent le mouvement de grève, et procéder à un recrutement direct, pour ainsi combler le déficit créé. Mais cette politique de l’autruche est farouchement rejetée par les professionnels de l’éducation. « ceux qui viendront à l’Education Nationale par recrutement direct seront confrontés aux problèmes de ceux qui y sont actuellement. Optez plutôt pour la résolution des problèmes soulevés par les enseignants que vous menacez de radiation.», tance le syndicaliste.

Ce dernier n’a d’ailleurs pas manqué de signifier à Mouguiama-Daouda  que la radiation des effectifs de la Fonction Publique ne se fait pas par coup de baguette magique. Précisant dans le même temps que : « il est plus facile à un ministre d’être radié du Gouvernement qu’à un enseignant des effectifs de la Fonction Publique.», a-t-il conclu. 

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