Libreville, le 21 décembre 2021 (Dépêches 241). Dans une récente déclaration, le président du syndicat du personnel du secteur Eau et Electricité du Gabon (Sypeg), a décidé de surseoir la menace de grève qu’il brandissait depuis quelques jours, pour protester contre les nouvelles mesures gouvernementales de lutte contre la covid-19. Ce dernier, qui n’exclut pas de mener des actions d’envergure dans les semaines à venir, reste pour le moins suspendu à la décision de la haute juridiction.
Alors qu’il conteste vigoureusement l’application de l’arrêté n°559/PM du 25 novembre 2021, fixant les nouvelles mesures du gouvernement relative à la lutte contre la covid-19, le président du Sypeg, André Avellin Mbagou, a décidé de surseoir à la menace de grève qu’il brandissait depuis quelques jours, en attendant la décision de la Cour constitutionnelle.
« Au vu des actions conjuguées, nous décidons de surseoir à notre menace de grève le temps que la Cour constitutionnelle se prononce sur l’application de l’arrêté du gouvernement que le sypeg conteste vigoureusement », a indiqué André Avellin Mbagou. Ce dernier invite donc la clientèle de la société d’Eau et d’Énergie du Gabon (SEEG) et les agents de ladite entreprise, à continuer de fréquenter les différentes agences présentent sur l’ensemble du territoire national.
Toutefois, le syndicaliste n’exclut pas de mener des actions d’envergure au cas où les intérêts des travailleurs seraient menacés. « Nous restons en alerte pour la défense des intérêts moraux et matériels de nos salariés et pour des actions éventuelles », prévient-il.
Le moins que l’on puisse dire est que l’entrée en vigueur de l’arrêté n°559/PM du 25 novembre 2021 a suscité une véritable levée de boucliers au sein du monde syndicale et dans l’opinion publique en générale. Il serait donc de bon aloi que la Cour constitutionnelle rejette purement et simplement l’application dudit arrêté, pour ainsi apaiser un climat social devenu volcanique.