Libreville le 21 janvier 2022 – ( Dépêches 241). Les opposants Alexandre Barro Chambrier et Guy Nzouba Ndama se sont rencontrés le 17 novembre dernier à Libreville. A 20 mois d’un scrutin présidentiel à deux tours, tout laisse à penser que l’opposition prépare déjà le second tour d’une échéance électorale qui sera à plus d’un titre différente de la précédente.
Une chose est sûre, « 2016 ne sera pas 2023 », confiait récemment l’opposant Raymond Ndong Sima. En effet, à 20 mois de la future élection présidentielle au Gabon, il ne fait aucun doute que l’opposition se met en ordre de bataille pour tenter de mettre fin à l’hégémonie de la famille Bongo qui règne sur le Gabon depuis un demi-siècle.
C’est l’explication qu’il faut entre autre donner à la rencontre entre Guy Nzouba Ndama, président du parti Les Démocrates (LD) et le chef de file du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier le 17 janvier, au siège du parti du premier cité. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Barro Chambrier est le plus actif de tous à un an et plus de l’échéance électorale. L’ancien soutien de Jean Ping s’est clairement lancé dans une opération de charme, multipliant les messages de mobilisation, pour tenter de réveiller les consciences et faire naître une dynamique similaire à celle observée en 2016.
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Mais à l’évidence, le scrutin à venir sera à plus d’un titre différent du précédent, puisque contrairement à 2016, la future élection présidentielle sera à deux tours. Il ne serait donc pas surprenant de voir une foultitude de candidats présents à la ligne de départ espérant engranger un maximum de voix et se « vendre » au plus offrant au second tour dans un inévitable jeu des alliances. Barro Chambrier en a pleinement conscience et c’est sans doute la raison de ses multiples appels du pied en direction de ses camarades de l’opposition.
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Faut-il le rappeler, l’ancien président de L’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, transfuge du Parti démocratique gabonais (PDG), dirige aujourd’hui le plus grand parti de l’opposition avec 10 députés siégeant à l’Assemblée nationale. Avant lui, Barro Chambrier n’avait pas hésité à inviter Paulette Missambo, franchement élue présidente de l’Union nationale, un parti qui compte plus de 150 élus locaux, à l’unité de l’opposition.
Ainsi, après avoir sillonné l’arrière pays pour dit-il écouter les préoccupations des populations, il ne fait aucun doute que le fils d’Éloi Rahandi Chambrier croit en ses chances d’accéder au second tour du futur scrutin présidentiel.