Libreville, le 11 février 2022 (Dépêches 241). Ce mardi, Hervé Patrick Opiangah a annoncé à la presse, l’extension des activités de la Société gabonaise de développement agricole, au secteur avicole, avec une particularité suffisamment importante pour être notée. Pour développer sa filière de production d’œufs, d’élevage de viande porcine, de culture maraîchère, la Sogada a misé sur un financement intégralement gabonais et sur une main d’œuvre ainsi qu’une expertise prioritairement locales.
«La Sogada est un projet de vie qui intègre une dimension humaine et patriotique ». Ces mots de Hervé Patrick Opiangah, administrateur directeur général de la Société gabonaise de développement agricole, lors de l’annonce officielle de l’ouverture de son domaine avicole, trouvent tout leur sens, au regard du mode de management, qui préside à l’édification de ce vaste projet. En effet, dans un contexte de mondialisation marqué par une concurrence accrue entre les Etats, l’homme d’affaires a choisi pour bâtir son projet agro-industriel, de faire la part belle à une main d’œuvre locale, et de miser sur un financement totalement gabonais.
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Une initiative salutaire compte tenu de la crise sanitaire mondiale qui a considérablement détérioré le climat des affaires et qui a poussé de nombreuses entreprises à réduire leurs effectifs. C’est dans cette atmosphère tumultueuse et risquée pour le monde des affaires que HPO, manifestement décidé et ayant une profonde conviction dans la réussite de son projet, a au contraire embauché et fait confiance à une main d’œuvre locale, majoritairement rurale pour faire avancer la Sogada.
Ainsi, grâce à l’extension des activités de la Société gabonaise de développement agricole dans ses différents secteurs, environ 300 emplois ont été offerts au Gabonais, contre une centaine à des étrangers. De même, sur les 6,6 milliards qui ont été investis, 75% ont été décaissés par la Sogada sur fonds propres, tandis que la BGFI, une banque gabonaise, a apporté un soutien sous la forme d’un crédit à moyen terme (CMT) évalué à 25% du capital. Une véritable prouesse signée Hervé Patrick Opiangah, qui mérite à juste titre d’être saluée, en sus de servir d’exemple.
En outre, dans le contexte économique devenu difficile, en raison des effets pervers de la pandémie de la Covid-19, dont le corollaire est l’augmentation globale du taux de chômage, la création de ces nombreux emplois constitue une véritable aubaine pour le gouvernement. Lequel gouvernement pourra également se réjouir de détenir sur son territoire, une entreprise Gabono-gabonaise, dont la production d’œufs pourrait à moyen terme couvrir la demande de l’ensemble de la sous-région.
