Jean Ping: «D’une manière ou d’une autre, nous accéderons au pouvoir en 2023»

Jean Ping annonce qu’il prendra la pouvoir avant 2023 ©DR

Libreville le 28 Février 2023 – ( Dépêches 241). L’opposant au régime d’Ali Bongo et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle de 2016 a indiqué sur les antennes de France 24 qu’il prendra le pouvoir par tous les moyens et ce avant les prochaines élections présidentielles prévues dans un an. Une sortie quelque peu redondante car depuis 2016, si Jean Ping tient le même discours il a rarement fait mention de la force pour prendre le pouvoir. Une position qu’il envisage désormais fortement. 

Rarement l’ancien leader de l’opposition gabonaise ne s’est montré aussi offensif. Invité du journal africain de France 24, Jean Ping qui se considère à ce jour comme le président élu du Gabon n’y est pas allé de main morte pour évoquer sa situation et sa volonté de prise de pouvoir. L’homme à l’écouter, semble être décidé à porter le coup de grâce au pouvoir actuel. « Je suis en train de tracer la ligne à suivre car mes partisans sont là. Il suffit de claquer des doigts pour qu’ils avancent dans une direction ou une autre » a-t-il indiqué.  

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L’ancien président de l’Union Africaine a ensuite indiqué que pour cette occasion s’il a jusque-là fait usage de moyens pacifiques pour prendre le pouvoir, il est désormais décidé à y accéder par tous les moyens. « Nous le dégagerons d’une manière ou d’une autre et je puis vous certifier qu’il n’y aura pas d’élection en 2023, car Ali Bongo partira du pouvoir d’une manière ou d’une autre avant » a-t-il déclaré. 

« D’une manière ou d’une autre », c’est exactement le sens donné à cette expression par l’ancien président de l’Union africaine (UA) que le journaliste a voulu saisir en lui demandant s’il est prêt à utiliser « la force ou la violence » pour arriver à ses fins. Pour cette question Jean Ping va comme d’ordinaire mettre la communauté internationale devant ses responsabilités. « L’ONU a fixé un principe appelé la responsabilité de se protéger. Ça veut dire que si un tyran, un dictateur ou un autre massacre sa propre population, il est du devoir de la communauté internationale de s’interposer pour protéger les habitants du massacre », a rappelé Jean Ping.

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Une posture qui ne s’éloigne pas de celle que l’homme a toujours prise depuis qu’il a perdu les élections présidentielles en 2016. Jean Ping a toujours fait des annonces indiquant que le départ d’Ali Bongo du pouvoir était imminent. 6 ans après, les mêmes déclarations ne font plus l’effet d’une bombe. Mieux, elles sont raillées et tournées en dérision par les proches du régime à l’instar du porte-parole de la présidence de la République Jessy Ella Ekogha qui réduit la récente sortie de l’opposant en une volonté maladive d’exister.  

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