Libreville, le 16 mars 2022 (Dépêches 241). Dans un communiqué rendu public ce mercredi après-midi sur leur page facebook, SOS Prisonniers, a dénoncé les conditions de détention de Brice Laccruche Alihanga et de ses proches incarcérés à la prison centrale de Libreville depuis 2019, dans le cadre de l’opération Scorpion. Les BLA boys seraient selon l’ONG en cellule d’isolement traités inhumainement et privés de leurs droits fondamentaux.
Même dans les geôles de la Prison centrale de Libreville, les malheurs semblent se poursuivre pour Brice Laccruche Alihanga et ses comparses, arrêtés dans le cadre de l’opération Scorpion qui avait été organisée fin 2019. En effet, selon, SOS Prisonniers, les droits fondamentaux des BLA Boys et de Kelly Obiang, auteur du coup d’Etat manqué du 7 janvier 2019, seraient allègrement violés depuis leur incarcération. « Kelly Ondo Obiang et les détenus de l’affaire Scorpion, sont incarcérés à la prison centrale de Libreville en isolement. Ils sont dans des cellules individuelles de 3m2/3 pour certains comme Kelly Ondo Obiang, d’autres sont à deux par cellule comme Jean Aimé Nziengui. Tous sont en isolement, privés du droit à des conditions de détention décente », a-t-on pu lire dans le communiqué de l’ONG.
Ainsi, Serge Gassita, Ike Ngouoni, Renaud Akoué Allogho, Tony Ondo Mba, Justin Ndoundangoye, Brice Laccruche Alliangha,Patrichi Tanasa, Gregorie Laccruche Alliangha et Kelly Ondo Obiang seraient selon l’ONG enfermés dans des cellules de 3m2/3 « sans possibilité d’effectuer une promenade dans leur quartier, isolés 22 heures par jour, » souligne la publication.
De même, précise le communiqué, les détenus n’ont pas le droit de passer des appels téléphoniques en raison du régime de visite restreint qui leur a été imposé. Les BLABoys seraient également privés de culte, et des communications téléphoniques en violation flagrante de l’article 20 l’arrêté 0018/ MJGS/CAB du 16 juillet 2014, portant Règlement intérieur des établissements pénitentiaires au Gabon.
Une situation qui a contraint SOS Prisonniers a lancé un appel en direction du ministre de la Justice Antonella Ndembet épse Damas afin que les droits des personnes incarcérés soient respectés.