Libreville, le 22 mars 2022 (Dépêches 241). Dans le but de montrer leur mécontentement pour réclamer leurs salaires impayés depuis 2 ans, les football locaux ont élu domicile au ministère des sports depuis le 17 mars dernier. Une grève de la faim qui pourrait faire changer la donne à quelques jours de la reprise du championnat national.
Avec l’arrêt du championnat prononcé en 2020, les footballeurs professionnels Gabonais sont restés sans emploi. Pire, ils n’ont pas perçu le paiement de leurs salaires pour les comptes des années 2016-2017, 2017-2018, 2018-2019 et 2019-2020. 4 saisons de salaires impayés dont le montant avoisinerait les 1 milliard de franc CFA.
Le Président de la République ayant levé toute mesures restrictives, le démarrage du championnat étant déjà acté pour le 14 mai prochain, ces acteurs du football ont exigé comme préalable, le paiement de cette dette avant qu’ils ne reprennent le chemin des terrains. Une exigence qui serait bien perçue car, ils sont en droit de réclamer ce qui leur est dû. Autant dire que la protestation n’est pas prête de s’arrêter tant que le problème n’est pas résolu.
LIRE AUSSI: Reprise du championnat: Franck Nguema reçoit les footballeurs grévistes
Si la demande des joueurs est parfaitement légitime, il y a toutefois lieu de nous interroger sur la nature de la revendication pour laquelle les joueurs ont opté d’autant plus que le ministre des Sports qui avait reçu certains joueurs contestataires avait rassuré sur les préalables avant la reprise du championnat. Préalables dans lesquels se trouvait le règlement de la dette des joueurs. Ainsi Franck Nguema avait indiqué que « la mutualisation des charges, la mise en place du contrat sportif type, la vaccination contre la Covid19 des acteurs du football, ainsi que le règlement de la dette des joueurs » se devait d’être nécessairement réglé avant le démarrage du National Foot.