Libreville, le 05 avril 2022 – (Dépêches 241). Le syndicaliste Jean Rémy Yama a été jeté en prison le 02 mars alors qu’il se rendait à Dakar au Sénégal pour des soins de santé. Dans la foulée, cet agent public a été radié des effectifs de la fonction publique en violation flagrante des lois en vigueur en République gabonaise selon ses camarades syndicalistes. Lesquels demandent alors au chef du gouvernement de s’expliquer sur la célérité de cette procédure de radiation, d’autant qu’une telle décision relève de ses prérogatives.
Le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda est tenu de s’expliquer sur la radiation des effectifs de la fonction publique du syndicaliste Jean Rémy Yama. En effet, c’est via le courrier n°615/BC/VPARN, en date du 1er Avril, que le vice-président de Dynamique unitaire, Roger Ondo Abessolo, a demandé au chef du gouvernement, des clarifications sur la radiation du fonctionnaire Jean Rémy Yama, du reste président de la centrale syndicale Dynamique unitaire. « Nous venons auprès de vous recueillir les clarifications nécessaires en rapport avec cette radiation, aux fins de vérifier sa conformité avec les lois et règlements en vigueur en République gabonaise », a-t-il écrit à Ossouka Raponda.
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Pour les syndicalistes, il ne fait aucun doute que la radiation du chef de file du Dynamique unitaire s’est faite au mépris de l’article 89 de la loi n°1/2005 du 4 février 2005 portant statut général de la fonction publique. En clair, en sa qualité d’enseignant-chercheur (Université des Sciences et Techniques de Masuku), l’agent incriminé doit passer par un conseil de discipline. Or, l’USTM n’a ouvert aucun dossier visant la traduction en conseil discipline de Jean Rémy Yama.
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C’est pourquoi, compte tenu de la célérité de la procédure de radiation et du mépris manifeste de la loi, le vice-président de Dynamique unitaire, en charge de l’action revendicative et de la négociation, Roger Ondo Abessolo, veut savoir si cette révocation de Jean Rémy Yama émane effectivement de Rose Christiane Ossouka Raponda, d’autant qu’une telle décision relève de ses prérogatives.
