Libreville, le 07 avril 2022-(Dépêches 241). Après les révélations de malversations financières orchestrées par les membres du Copil, le ministre de la promotion de la bonne gouvernance, et de la lutte contre la corruption, Francis Nkea Ndzigue est resté muet. Ce silence auquel commence à nous habituer le chantre de la politique de tolérance zéro sur des faits de malversations financières, interroge sur sa raison d’être au Gouvernement.
Francis Nkea Ndzigue s’est muré dans un silence depuis les révélations par le Copil citoyen de la gestion scabreuse des fonds générés par la crise de la covid-19. En effet, le ministre de la promotion de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption, Francis Nkea Ndzigue, nous avait habitués à « des sorties tapageuses sous fond de comédie » en occupant la scène médiatique pour des sujets de moindre importance. Et pourtant, après les révélations de la Task Force sur la dette intérieure faisant état des détournements de plusieurs milliards de fcfa du fait de la non livraison de plusieurs cliniques mobiles pourtant payées par l’Etat, mais jamais livrées, le chantre de la politique de tolérance zéro est étrangement resté muet.
Ce dernier n’a également pas daigné réagir pour des faits supposés de détournement des deniers publics qui éclaboussent le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong, et l’ensemble des acteurs du Copil. Une curiosité, d’autant que Francis Nkea Nzingue avait annoncé « la fin de la récréation » pour toutes les affaires aux relents de corruption et de surfacturation.
Pourquoi fait-il le mort ? Quelle est donc sa raison d’être dans ce gouvernement ? L’on se souvient que l’avocat Francis Nkea Ndzigue avait fait son entrée au gouvernement en 2016 après avoir défendu son client Ali Bongo Ondimba dont l’élection avait été contestée par l’opposition. Après de tels honoraires, il est grand temps que Francis Nkea Ndzigue face place à la compétence dont-il ne peut se prévaloir en tant que ministre de la promotion de la bonne gouvernance, et de la lutte contre la corruption.
Pour rappel, en l’absence d’une enquête parlementaire, le Copil citoyen a extrait et analysé 2608 documents extraits du site du ministère de l’Economie et pointe des erreurs manifestes dans le respect de la discipline budgétaire et financière. Pendant ce temps, Guy Patrick Obiang Ndong n’est point inquiété et Francis Nkea Ndzigue ne fait plus parler de lui.