Libreville le 28 avril 2022 -( Dépêches 241). Le docteur Guy Patrick Obiang vient d’annoncer mardi dernier, l’arrivée d’un stock important de médicaments antirétroviraux (ARV). Cette annonce est consécutive à une rupture de stock enregistrée depuis 4 mois laquelle aurait entraîné la morts de plusieurs personnes vivant avec le VIH parce que privées de traitement depuis des mois.
Il aura fallu la mort de 13 personnes vivant avec le VIH Sida pour que le gouvernement se décide enfin à assumer sa responsabilité. Celle entre autres de protéger les populations vulnérables. Après avoir passé plusieurs mois de pénurie des antirétroviraux plongeant les PVVIH dans l’angoisse tout en les conduisant à la lisière du couloir de la mort, le gouvernement par l’entreprise de Guy Patrick Obiang, a annoncé l’arrivée des précieuses pilules.
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C’est du moins ce que l’on retient d’un communiqué parvenu à la rédaction de Dépêches 241 « un premier stock a foulé le territoire gabonais, le second stock est prévu pour le mois d’août », a-t-on pu lire. Comme d’ordinaire, la répartition dans les différents centres de traitement ambulatoire (CTA) a débuté. Le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang a tenu à rassurer les dirigeants des différentes structures concernées mardi dernier. Notamment, les Directeurs du programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (PLCIST) et le VIH-SIDA, le Directeur général de la prévention du SIDA.
Un stock qui arrive non seulement tardivement mais qui ne pourra soulager que 38.000 des 53.000 personnes atteintes selon certaines données. Toutefois, au-delà de cette annonce, il convient de nous arrêter avec gravité sur les dégâts causés par cette pénurie dont le gouvernement par le biais de son ministre de la santé est le seul responsable.
« Gouverner c’est prévoir. Ne rien prévoir, c’est courir à sa perte » dit un adage populaire. Guy Patrick Obiang en faisant preuve de négligence et conscient de ce que des mois durant des personnes étaient exposées à la mort du fait de l’absence de traitement antirétroviraux, s’est rendu coupable de façon « in solidum », en compagnie de son gouvernement de plusieurs infractions pénalement condamnable.