Capello Gate: Franck Nguema sommé par la CAF de prouver que la détention de PAM n’est pas liée à sa réélection

La Caf attend du ministre gabonais qu’il justifie la détention préventive du président de la Fégafoot ©DR

Libreville, le 3 mai 2022 (Dépêches 2022). 48 heures après l’incarcération de Pierre Alain Mounguengui à la prison centrale de Libreville, la Confédération Africaine de Football (CAF), a adressé un courrier au ministère des Sports, dans le but d’être informé des véritables raisons qui justifient, la mise en détention préventive de l’ancien arbitre international, élu deux semaines plus tôt à la tête du Comité exécutif de la Fédération Gabonaise de football. 

Prétendue complicité passive des crimes de pédophilie, supposée couverture des auteurs d’actes pédophiles. Les arguments jusqu’ici évoqués pour justifier l’incarcération de Pierre Alain Pierre Mounguengui à la prison centrale de Libreville, semblent peu convaincants. Nouveau témoignage de cette réalité, le courrier de la Confédération africaine de football adressé récemment au ministre des Sports. 

Selon les informations du quotidien pro-gouvernemental l’Union dans sa parution du jour, l’instance faîtière du football africain, aurait sommé Franck Nguema de donner des explications, concernant les véritables motivations qui sous-tendent la mise en détention préventive de l’ancien arbitre international. « L’instance continentale du football demande au patron du sport Gabonais, de lui fournir dans les délais les meilleurs toutes les informations relatives à la situation qui prévaut actuellement au sein de la Fegafoot avant, pendant et après l’AG élective et sur les véritables raisons de l’incarcération de Pierre Alain Mounguengui » a-t-on pu lire dans le journal. 

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Si l’on se souvient du plaidoyer de Charles-Henry Gey, avocat de Pierre Alain Mounguengui, les interrogations formulées par la Confédération africaine de football peuvent paraître totalement fondées et légitimes. Faut-il le rappeler, le conseil de l’ancien arbitre international, avait souligné que le parquet ne disposait en réalité d’aucuns arguments concrets, pouvant conforter la thèse selon laquelle, Pierre Alain Mounguengui se serait rendu complice du crime de pédophilie, en refusant de dénoncer les auteurs de ces pratiques abjectes. « Les faits ne sont pas documentés. On ne sait pas si cela s’est passé. Si oui où, quand et avec qui ? s’était d’ailleurs interrogé l’avocat. 

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Mieux, il semble difficile d’établir la complicité de Pierre Alain Mounguengui dans la mesure où, dès 2018 face aux premières dénonciations publiques de Shiva Star Nzigou, concernant les pratiques pédophiles, le président de la Fédération Gabonaise de football, avait créé divers organes juridictionnels dont, une commission d’éthique qui avait vocation à combattre les pratiques malsaines au sein du football Gabonais. « Dès fin de 2018 nous avons mis en place des règlements, le code d’éthique, le code disciplinaire, et nous avons également créés des organes juridictionnelles, qui en découlent afin que les acteurs du football disposent des juridictions vers lesquelles se tourner, à chaque fois qu’un cas de ce genre était révélé» avait déclaré PAM au cours d’une émission diffusée sur les antennes de Africa 24.

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C’est en outre ce même Pierre Alain Mounguengui dont la collaboration avec l’officier chargé de l’enquête, avait abouti à l’arrestation de Patrick Assoumou Eyi dit Capello, ainsi que de nombreux acteurs du football soupçonnés d’avoir abusé sexuellement de jeunes sportifs. Autant d’éléments qui permettent d’affirmer de façon claire et évidente, que toutes les accusations qui pèsent sur PAM ne sauraient être recevables. 

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Dès lors, quelles sont les réelles raisons ayant conduit à la détention préventive de Pierre Alain Mounguengui ? C’est la question, sous fond de pression, à laquelle devra répondre avec honnêteté Franck Nguema, s’il veut éviter aux Panthères une disqualification des compétitions africaines, qui couvrirait de honte toute une nation et qui entacherait les efforts colossaux consentis par le président de la République Ali Bongo Ondimba, en faveur de l’émergence de la sélection nationale, dont il est un fan absolu. 

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