Libreville, le 10 mai 2022 (Dépêches 241). Par le biais d’un courrier dont Dépêches 241 a reçu copie, le Copil citoyen a exigé des explications au ministre de la Justice et au Directeur général de l’Ecole nationale de magistrature, concernant la supposée admission frauduleuse dans cet établissement, de 75 candidats qui avaient pourtant été recalés au terme des épreuves du concours.
L’affaire avait fait grand bruit. Fin avril dernier, plusieurs médias avaient annoncé que 75 candidats recalés au terme des épreuves du concours d’entrée à l’Ecole nationale de magistrature, avaient finalement été admis à l’ENM frauduleusement. Ressurgit alors la polémique autour de l’égalité des chances et la méritocratie prônées par Ali Bongo Ondimba himself.
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C’est dans ce contexte que le Copil Citoyen au travers d’un courrier dont la rédaction de Dépêches 241 a reçu copie, a exigé des explications au ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet ainsi qu’au Directeur général de l’Ecole Nationale de Magistrature, concernant l’admission frauduleuse desdits candidats. « Copil Citoyen a saisi les autorités suscitées pour clarification. Comment un étudiant recruté par corruption peut-il rendre la justice au nom du peuple ? » a-t-on pu lire dans la lettre.
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Mieux, au cas où les réponses apportées par les autorités seraient insatisfaisantes, le Copil citoyen a annoncé le dépôt d’une plainte afin de faire la lumière sur cette affaire mais aussi pour rétablir la justice. « En cas de confirmation, le Copil Citoyen a informé le Directeur de l’ENM que des poursuites judiciaires seront lancées par la société civile contre son administration pour s’assurer de l’exclusion des 75 étudiants non méritants et corrompus d’une part et de ce que toute la chaîne ayant intervenue dans cette présumée corruption à grande échelle au sein de l’ENM soit sanctionnée conformément aux textes en vigueur » conclut la missive.