Libreville le 12 août 2022 – (Dépêches 241). Traités de receleurs du fait d’avoir supposément profité de l’argent issue des crimes financiers dont plusieurs BLA-Boys ont été récemment condamnés, les médias en ligne Gabonreview et Gabon Media Time ont décidé de traduire en justice le journal Bazooka auteur de la publication aux relents diffamateurs. Dans le même temps, François Ndjimbi et Harold Leckat respectivement patrons des deux organes de presses précités, ont saisi la Haute autorité de la communication (HAC).
Les procès des anciens proches collaborateurs de Brice Laccruche Alihanga pour détournement des biens, concussions, blanchiment des capitaux et corruption, débuté en juillet dernier, et les révélations qui en ont découlé, ont laissé planer dans l’opinion l’idée que certains médias privés auraient reçu des sommes importantes de l’ancien directeur de Cabinet du président de la République et son état major. Citant nommément Gabonreview et Gabon Media Time.
Il n’en fallait plus pour que certains médias, sans preuve aucune, sur la base d’uniques rumeurs et montages en fassent des choux gras. C’est notamment le cas du journal Bazooka qui le 29 juillet dernier avait caricaturé en sa Une, les portraits de François Ndjimbi (Gabonreview) et Harold Leckat (Gabon Media Time) auxquels se greffaient Télesphore Obame Ngomo (Le Verbe de Ngomo et Le Débat de Missélé Eba’a), Steve Roméo Makanga (Kongossa News) ou encore Alphonse Ongouo (La Loupe, L’Aube et Moutouki) et Guy Pierre Biteghe (Le Mbandja).
Cette Une intitulée « Les Mercenaires de la Plume » met en évidence, dans un dessin, les différents directeurs publications billets de banque aux mains. La réactions des directeurs de publications ne s’est pas faite attendre en ce que le 30 juillet dernier, une « Requête aux fins de dénonciation d’acte d’atteinte à la notoriété ou à la réputation » a été introduite auprès de la HAC tandis qu’une « Plainte avec constitution de partie civile contre le journal Bazooka en présence de son rédacteur en chef Olivier Konaté Nkombe », a été introduite auprès du parquet de la République.
Les deux organes de presse dans leur requête affirment que les déclarations du journal Bazooka sont de nature à « porter atteinte à l’honneur et à la considération de GabonReview et Gabon Media Time. Ce qui est constitutif de diffamation, infraction prévue et punie par les dispositions des articles 284 et suivant du code pénal gabonais », a-t-on pu lire.
A charge désormais au journal Bazooka, qui a indiqué que François Ndjimbi et Harold Leckat respectivement directeur de publication de Gabonreview et GMT, ont « profité de l’argent issu des détournements des fonds publics de la clique à BLA », d’apporter la preuve de ses prétentions au risque de consommer amplement les infractions pénales de diffamations et d’atteinte à l’honneur. Gageons en outre qu’en traînant en justice le journal Bazooka, GMT et Gabonreview n’ont vraiment rien à se reprocher aux risques de s’exposer si preuves il y a, à une action récursoire du média qu’ils viennent d’assigner en justice.