Corruption de la presse par les BLA-Boys: le Bazooka se dit prêt à poursuivre GMT et Gabonreview pour dénonciation calomnieuse

Me Moubembe avocat du journal Bazooka a appelé à l’apaisement non sans indiquer que son client n’aura aucun scrupule à aller au bout de sa démarche en assignant à son tour GMT et Gabonreview © DR montage Dépêches241

Libreville le 29 août 2022 – ( Dépêches 241). C’est par le biais d’une conférence presse tenue par son conseil Me Jean Paul Moubembe que le journal Bazooka, assigné en justice pour atteinte à l’honneur par Gabon Média Time et Gabonreview a fait savoir sa position dans ce conflit qui le lie aux deux organes de presse. Si le journal satirique privilégie l’apaisement en invitant ses confrères à réviser leur position, il se dit tout à fait prêt et disposé à attaquer en retour les deux médias en ligne pour dénonciation calomnieuse. 

Traîné devant la Haute Autorité de Communication (HAC) par Gabonreview et GMT, pour atteinte à la réputation et la notoriété puis devant la justice pour diffamation et atteinte à l’honneur, le journal satirique Le Bazooka est sorti du silence par le truchement de son avocat, le très réputé Me Jean Paul Moubembe, lequel a tenu une conférence de presse ce matin. 

Devant la plainte avec constitution de partie civile contre le journal Bazooka introduite le 30 juin dernier par Me Anges Kevin Nzigou, conseil de Gabonreview et GMT, Me Jean Paul Moubembe a tenu à rendre public la position de son client, lequel loin de se dérober, est plutôt enclin à assumer ses prétentions y compris l’éventualité d’un procès. « Mes clients sont disposés à aller jusqu’au bout de leur logique sur la base d’éléments matériels et intentionnels en leur possession pour faire échec à toute hypothèse de procès d’intention à leur encontre », a déclaré l’avocat. 

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Manifestement confiant et assis sur des convictions qui leurs sont propres, le journal Bazooka, par la voix de Me Jean Paul Moubembe, s’est dit résolu à se retourner contre les deux médias en ligne par une action récursoire organisée autour d’une plainte pour dénonciation calomnieuse. « Confiant dans leurs certitudes, ils se réservent le droit d’engager eux aussi des poursuites judiciaires ou pénales pour dénonciation calomnieuse », a poursuivi l’ancien bâtonnier.  

Dans une approche totalement différente, moins offensive dirait-on, Me Jean Paul Moubembe a indiqué que sa volonté première et par ricochet, celle de son client est de « privilégier l’apaisement en sacrifiant les différentes interprétations sur l’autel de l’article 12 de la charte mondiale d’éthique des journalistes qui exhorte chacun de vous à enterrer la hache de guerre au nom du pacte de non agression », a-t-il terminé. 

Au-delà de cette riposte pour le moins inattendue du journal Bazooka, l’un des enseignements à tirer de cette affaire, reste le caractère offensif du média satirique qui donne l’impression de reposer sur de solides prétentions et qui, décidément, ne semble pas vouloir se tapir. Alors stratégie, coup de bluff, ou véritable mise en garde fondée de réelles certitudes, l’avenir nous situera si réellement le média incriminé saura apporter les preuves matérielles de ce que  François Ndjimbi et Harold Leckat respectivement directeur de publication de Gabonreview et GMT, ont « profité de l’argent issu des détournements des fonds publics de la clique à BLA ». 

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