Libreville le 21 septembre 2022 – ( Dépêches 241). Présenté devant la cour criminelle spéciale après son transfert de Franceville où il avait été interpellé, Guy Nzouba Ndama après audition a certes bénéficié d’une liberté provisoire mais, celle-ci est assortie d’une assignation à résidence et d’une interdiction de quitter le territoire nationale.
L’ancien président de l’Assemblée Nationale Guy Nzouba n’en a visiblement pas fini avec les ennuis judiciaires depuis son interpellation à Léconie avec la bagatelle somme de 1,2 milliards de Fcfa en provenance du Congo Brazzaville. Entendu dans un premier temps par les autorités judiciaires de Franceville où il a obtenu une liberté provisoire, décision infirmée avec ordre de le transférer sur Libreville, le président des Démocrates a finalement été jugé devant la cour criminelle spéciale auprès de laquelle, il a obtenu sa liberté provisoire assortie d’une assignation à résidence et d’un placement sous contrôle judiciaire.
Selon la justice gabonaise, pèsent sur l’ancien ponce du régime d’Omar Bongo Ondimba les chefs d’accusation « d’association de malfaiteurs, atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, corruption active et blanchiment des capitaux ». Crime et délit du reste prévus et punis par les articles 64-3, 133, 193,194,378 du Code pénal. Reste à savoir si la justice gabonaise saura réunir les éléments constitutifs desdits délits et infractions à travers leur éléments légaux, matériels et moraux.
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A l’heure où le débat sur le fondement juridique de l’interpellation de ce hiérarque de la République Gabonaise fait débat, on se demande sur quoi pourraient s’appuyer les juges pour faire inculper l’opposant et président des Démocrates, au regard de la lettre et l’esprit des dispositions 53 et 78 du règlement n°02/18/CEMAC/UMAC/CM du 21 décembre 2018 portant réglementation de change dans la zone CEMAC. Dispositions qui du reste ne permettent pas de faire Guy Nzouba Ndama un mis en cause encore moins de le traduire devant les juridictions pénales.