PDG: Nzegho Dieko, un procès en illégitimité sans véritable fondement ?

Steeve Nzegho Dieko, Sécrétaire Général du PDG ©DR

Libreville le 7 octobre 2022 – ( Dépêches 241). L’actuel secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais (PDG) fait l’objet depuis sa nomination d’une étrange campagne de dénigrement sous fond de perfidie orchestrée semble t-il par ses congénères du parti de masse en mal de démocratie et de méritocratie. Un procès en illégitimité et en inconsistance politique qui s’appuie sur des arguments essentiellement emprunts de vacuité et qui cache difficilement leur mal être de voir Steeve Nzegho Dieko diriger le parti cher  à Omar Bongo Ondimba. 

« Le PDG est né dans l’Ogooué-Lolo.» Cette phrase devenue culte au fil des années, souvent lue et écoutée de la bouche des hiérarques du PDG, prononcée par certains avec innocence, balancée à dessein par d’autres, a pendant longtemps fait établir dans la conscience de tous ou presque, que « le parti de masse », quelque part, appartient à la septième province du Gabon. Chose que son fondateur, feu Omar Bongo Ondimba en son temps, avait consacré par ses méthodes en nommant de façon quasi-systématique une personnalité ressortissante de cette province au secrétariat général. 

De Simplice Nguedet Manzela en passant par Faustin Boukoubi ou encore Eric Dodo Bounguendza, il s’est établi, à tort dans l’esprit de plusieurs héritiers de ces anciens dignitaires du parti, que seuls les pédégistes de l’Ogooué-Lolo ont , du fait de leur appartenance au G7, ipso facto, la légitimité d’occuper la prestigieuse fonction de SG du PDG. Le dénigrement et la médisance dont fait l’objet Steeve Nzegho Dieko, au sein même de son parti depuis sa nomination surprise comme Secrétaire général du PDG prend t-il d’abord racine dans cette supposée légitimité de fait, de ceux qui prétentieusement se croient propriétaires présumés du fauteuil de la maison de Louis ? La question peut à bon droit se poser. 

Une présomption de légitimité fonction non pas de la compétence du militant, de sa loyauté ou de sa capacité à faire évoluer le parti, mais basée prioritairement sur la foi d’un critère géopolitique aux conséquences néfastes sur la méritocratie. Steeve Nzegho Dieko est un fils de la province de l’Ogooué-Ivindo. Le ventre de cette dernière n’ayant par conséquent pas enfanté le PDG, certains camarades militants aux idées infestées et parasitées par des décennies de géopolitique surannée, ont du mal à intégrer l’idée née du fait que le secrétariat général du Parti au pouvoir peut échoir à un autre homme. 

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Un homme choisi sur la base d’autres critères que ceux fondés uniquement sur l’appartenance à une province. Doit-on le rappeler, Steeve Nzegho Dieko, 46 ans, est enseignant-chercheur à l’Institut de Recherches en Sciences Humaines. Il est chargé de cours au Département des Sciences Politiques de l’Université Omar Bongo, il est du reste candidat au titre de professeur agrégé. Sénateur nommé, il est le 4ème vice – président du sénat. Auteur du livre, « The contribution of democracy to peace building in Iraq »  (Éditions Lambert academy publishing: Germany, 2012), il se distinguera auprès du président de la République par l’essai intitulé « Ali Bongo Ondimba, un septennat en perspective »

A la présentation d’une partie de son CV, on comprend aisément l’angle sur lequel s’appuie ses pourfendeurs pour le médire, conscient de ce que sur ses aptitudes, celui qui siège au parlement panafricain en tant que député est inattaquable. Maîtrise t-il toutefois l’appareil du parti ? Saura-t-il fédérer au sein du PDG ? Mettra t-il fin aux maux qui minent cette formation politique. Si ces questions sont en tous points, parfaitement fondées, il est tout aussi juste de penser qu’il est prématuré de faire un bilan de l’arrivée de Steeve Nzegho Dieko à la tête du PDG. De quoi découle cette impatience de noter un homme qui n’est en fonction que depuis quelques mois et qui essaie d’implémenter sa méthode ? Oublie t-on que les changements et les bouleversements prennent du temps ? 

Il apparaît clairement et ce de façon évidente, que le procès en illégitimité intenté à Steeve Nzegho Dieko, ne s’appuient sur aucun fondement pertinent si ce n’est ces approches basses et vils à l’instar de ces accusations infondées sur l’arrêt de ses enseignements à l’UOB du fait de sa nomination. Sur sa supposée inconsistance politique. Toute chose qui consacre un fait, le PDG est toujours malade de ses guerres intestines qui fragilisent l’élan militant de cette formation politique dont la puissance s’amenuit au fil des années. Tout fait qui consacre surtout, l’idéologie politique des habitants d’une maison familiale située Rue Gaston Rapontchombo à Louis dans le 1er arrondissement de la Commune de Libreville où l’individualisme carriériste prime sur la fraternité militante.  

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