Libreville, le 11 octobre 2022 (Dépêches 241). Deux semaines après la requête introduite à son greffe par le parti politique dénommé Réagir, concernant l’illégalité du Conseil Gabonais des élections, la Cour constitutionnelle s’est prononcée hier lundi. La haute cour a exigé la mise en place d’un nouveau bureau du CGE au plus tard, un mois après la proclamation des élections partielles des députés de l’Assemblée nationale.
Le 26 septembre dernier, Réagir a introduit une requête auprès du greffe de la Cour constitutionnelle, concernant le Centre gabonais des élections. Le parti politique ancré dans l’opposition a relevé dans sa saisine l’illégalité du CGE, dont le mandat serait arrivé à expiration, au regard des dispositions légales en vigueur. Ainsi au terme de deux semaines d’analyses, la haute juridiction s’est prononcée sur la forme et dans le fond sur ladite requête.
En effet, dans son attendu définitif la Cour constitutionnelle a exigé le renouvellement du bureau du Conseil Gabonais des élections, un mois après la proclamation des résultats des législatives partielles en cours. « Dans le souci d’assurer le fonctionnement du Centre Gabonais des Élections, le renouvellement de son Bureau doit intervenir dans le mois qui suit la proclamation des résultats des élections partielles des députés à l’Assemblée Nationale des 15 et 29 octobre 2022 » a-t-on pu lire dans la décision de justice.
Cette décision de la Cour tend à confirmer les prétentions de Réagir. Toutefois, elle est marquée du sceau de l’ambiguïté, car la requête du parti politique a été rejetée dans le fond et pourtant, en autorisant le renouvellement du CGE, la haute juridiction semble avoir donné raison à Réagir.