Transition: Mbadinga Madiya retourne sa veste et tire à boulet rouge sur Ali Bongo

Hugues Mbadinga Madiya du temps où il soutenait celui qui a transformé le Gabon en « un champ de ruine » ©DR

Libreville, le 16 février 2024 (Dépêches 241). Dans un ouvrage récemment commis, Hugues Mbadinga Madiya, ancien ministre d’Ali Bongo a réalisé un diagnostic du Parti Démocratique Gabonais. On y apprend que les années de gouvernance du Président déchu à la tête de la formation politique, auraient été les plus catastrophiques de l’écurie chère à Omar Bongo. Pourtant, l’ancien ministre du commerce a battu campagne dans le but de faire prospérer cette réalité. 

Depuis le 30 août 2023, date du renversement du régime d’Ali Bongo, les langues se délient y compris parmi les militants de l’ancien Parti au pouvoir. Ainsi, Hugues Mbadinga Madiya, ancien ministre du Commerce du Président déchu et membre éminent du PDG a commis un ouvrage visant à faire le diagnostic de son Parti politique, aujourd’hui en plein déclin. 

Dans cet ouvrage, l’ancien ponce du régime n’a pas épargné , « Le patron »,  son ancien mentor Ali Bongo Ondimba, puisqu’il a affirmé que le Parti Démocratique Gabonais a connu ses heures les plus sombres sous la gouvernance de ce dernier. « La période d’Ali Bongo aura été la pire période du Parti Démocratique Gabonais », a-t-il martelé avant d’enfoncer le clou « Les divisions entre les Gabonais n’ont jamais été aussi importantes. Sur le plan économique et social, malgré des débuts intéressants, le pays avait fini par ressembler à un champ de ruine », a ajouté Hugues Mbadinga Madiya. 

Le livre de Hugues Mbadinga Madiya ©DR

Reste à savoir si l’ancien ministre aurait eu le courage de tenir ses propos, si Ali Bongo n’avait pas été renversé le 30 août dernier. Une hypothèse très peu probable, plus que Hugues Mbadinga Madiya avait lors de la campagne présidentielle accordé son soutien sans condition au Président déchu afin que ce dernier continue à présider aux destinées du Gabon qu’il avait transformé en « un champ de ruine ». 

Une démarche totalement contradictoire que seul lui-même pourrait raisonnablement expliquer aujourd’hui et qui consacre une fois de plus l’idée selon laquelle en politique l’individualisme carriériste est toujours plus importante que la fraternité militante. 

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