Dialogue National: Réagir dénonce les méthodes du régime Bongo-PDG exportées au sein du gouvernement Ndong Sima  

Réagir accuse le gouvernement de la Transition d’employer le même procédé que le régime d’Ali Bongo © DR

Libreville, le 7 mars 2024 – (Dépêches 241). Depuis la parution d’un communiqué conjoint du Ministre de la Réforme des Institutions et de celui de l’Intérieur et de la Sécurité, invitant tous les Partis politiques à envoyer sous 72h les noms de 4 de leurs représentants qui seront ultérieurement triés sur le volet par le Gouvernement, afin de participer au futur Dialogue National Inclusif d’avril prochain, des voix s’élèvent et marquent catégoriquement leur désaccord face à cette démarche. C’est notamment le cas du parti politique Réagir qui par le biais d’un communiqué de presse s’est insurgé contre les méthodes utilisées par le gouvernement de la transition qui ne sont pas sans rappeler celles dont à fait usage Ali Bongo et ses affidés en février 2023 en convoquant un simulacre de concertation politique. Nous publions in extenso ledit communiqué. 

« Par communiqué conjoint daté du 04 mars 2024, le Ministère de la Réforme des Institutions et le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité demandent aux

Partis politiques, au nombre de plus d’une centaine, de désigner chacun, dans un délai de 72 heures, quatre de leurs représentants, parmi lesquels seront choisis les participants au Dialogue National.

RÉAGIR exprime sa surprise et son désaccord quant au fait que le Gouvernement prenne la décision de désigner les mandataires des Partis

politiques à la place de ces derniers. Cette intervention jugée inacceptable rappelle les méthodes similaires utilisées pour choisir les représentants des

Partis de l’opposition lors de la Concertation Politique de Février 2023. RÉAGIR condamne cette intrusion du Gouvernement dans les affaires internes et la gestion des Partis politiques,et invite les autorités de la Transition à respecter scrupuleusement la loi en la matière.

Lors de son passage sur les ondes de RFI, la Ministre de la Réforme des Institutions a informé la communauté nationale et internationale que seule une

cinquantaine de partis politiques avaient soumis des contributions. La demande adressée à toutes les formations politiques aujourd’hui de présenter leur liste soulève une question :est-ce que les partis politiques sont invités au dialogue pour simplement atteindre un quota ou bien pour défendre un projet pour l’avenir du pays ? 

Ces méthodes qui rappellent celles employées en 2023 ne garantissent pas des résultats sérieux. Il est encore possible de corriger cette trajectoire. C’est pourquoi RÉAGIR appelle à la mise en place urgente d’un comité national autonome de gestion du dialogue et à la publication officielle des termes de référence de ces assises, qui représentent aujourd’hui l’espoir de tout un peuple 

Fait à Libreville, Le 07 Mars 2024 »

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