Prison centrale: quand l’apparence physique de BLA confirme les allégations autour de ses conditions de détention « inhumaines » 

Brice Laccruche Alihanga affaibli par la Maladie mais debout et digne ©Dépêches 241

Libreville, le 24 mai 2024 – (Dépêches 241). Ce matin s’est ouvert en session criminelle, le procès de plusieurs hauts commis de l’Etat soupçonnés d’avoir détourné des fonds et incarcérés pour la plupart dans le cadre de l’opération Scorpion. Brice Laccruche Alihanga, principal protagoniste est apparu très affaibli, amaigri, visiblement rongé par la maladie. Son état physique chancelant qui a fait réagir plus d’un a remis au goût du jour les conditions de détention au sein de la prison centrale considérées par plusieurs anciens détenus comme « inhumaines ». 

Un Brice Laccruche Alihanga amaigri, affaibli, au pas emprunté et visiblement rongé par la maladie. C’est l’image choquante de cette première journée de procès des principales personnalités publiques accusées d’avoir détourné des fonds dans le cadre de l’opération Scorpion. Ces images au-delà de l’issue même du procès et de la culpabilité ou pas, de l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat à donnent à débattre sur le procès en déshumanisation qui a toujours été fait à la prison centrale de Libreville concernant ses conditions de détention. 

Elles tendent d’abord à crédibiliser sinon conforter toutes les prétentions et allégations du concerné qui a toujours dénoncé ses conditions de détention jugées inhumaines au sein de la prison centrale de Libreville. Des allégations confirmées du reste par un ancien détenu en l’occurrence Bertrand Zibi Abeghe, lequel au lendemain de sa libération en septembre 2022, avait supplié les anciennes autorités à porter un regard sur la situation de Brice Laccruche Alihanga. « L’état de santé de Brice Laccruche Alihanga s’est totalement dégradé. Ce petit frère est en train de mourir à la prison centrale de Libreville » avait-t-il dit avant de préciser, « Je l’ai vu il y a moins d’une semaine. Brice Laccruche Alihanga a perdu près de 27 kg. Il est devenu une loque humaine », a poursuivi l’actuel questeur du CESE. 

Pour l’ancien opposant au régime Bongo, les conditions de détention inhumaines de Brice Laccruche Alihanga quoi qu’il ait fait ou commis comme crime ou infraction ne s’expliquaient pas au regard du droit des prisonniers au respect de la dignité humaine . « Pourquoi garder quelqu’un qui est en train de mourir seul dans un cachot ?  » s’était-il questionné et l’opposant de lancer un appel au pouvoir en place. « J’interpelle solennellement les autorités de ce pays. Quoique Brice Laccruche Alihanga ait fait, il a droit à un peu d’humanisme », avait-il conclu. 

Des faits d’une extrême gravité qui doivent conduire les nouvelles autorités à améliorer les conditions de détention des détenus dans un contexte de restauration des Institutions telle que voulue par le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI). Gageons que dans ce contexte, les BLA-Boys y compris Brice Laccruche Alihanga qui a tenu à répondre à la convocation nonobstant son état de santé, bénéficieront d’un procès juste et équitable afin que la vérité éclate enfin. 

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