Nominations copains-coquins: quand Rossatanga fait intégrer son fils et sa belle-fille à la douane et aux impôts

Le Secrétaire général de la présidence de la République Guy Rossatanga Rignault

Libreville, le 8 juin 2024 – (Dépêches 241).  Alors qu’il prenait fraîchement le pouvoir en septembre 2023, le Président de la Transition, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema annonçait avec force et vigueur la fin des « nominations copains-coquins » au sein de  l’appareil étatique. Seulement, à ce jour, plusieurs nominations pilotées par nombreux de ses plus proches collaborateurs confirment la permanence de cette pratique au sommet de l’État. C’est le cas du Secrétaire Général de la Présidence, Guy Rossatanga Rignault qui vient de faire intégrer son fils et sa belle-fille, respectivement à la douane et aux impôts. 

Avec l’arrivée au pouvoir des militaires en août 2023, le commun des Gabonais était unanime à l’idée que plusieurs pratiques et comportements qui ont longtemps confiné le pays dans l’état de sous-développement actuel qui le caractérise allaient disparaître. Ce sentiment a été renforcé par le discours particulièrement saisissant du Président de la Transition, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui annonçait d’un air ferme, lors de sa prestation de serment le 4 septembre 2023 la fin des « nominations copains-coquins ».

Pourtant, à l’épreuve des faits, il n’en est rien. Pire, il ne se passe plus un mois, sans que les Gabonais ne découvrent effarés, la mine lassée, des nominations et autres promotions au parfum de népotisme et favoritisme. À chaque Conseil des Ministres, un proche collaborateur du Président de la Transition travaille à faire nommer un parent, un enfant, un époux, une épouse. Aujourd’hui, disons les choses sans fioritures, à mesure que nous avançons dans la Transition, les promesses du Chef de l’État  semblent se transformer chaque jour un peu plus en de douloureuses contorsions, que les Gabonais peinent désormais à accepter.

L’intégration à la Douane du fils de l’actuel Secrétaire Général de la Présidence de la République

Ce qui dans cette pratique gêne au delà de l’indécence et de l’injustice qui la caractérisent, c’est également la passivité presque complice du Président de la République, Chef de l’Etat, lequel par son silence donne sa caution morale à ces assuétudes qui ont longtemps gangrené le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba. Le CTRI et les militaires ont pris le pouvoir par les armes, bouleversé l’ordre constitutionnel pour mettre un terme à toutes ces insanités au sommet de l’Etat. Comment se fait-il que les plus proches collaborateurs du Chef de l’Etat se vautrent dans cette pratique, sans coup férir au vu et au su de tous ?

Oligui Nguema, comme Ali Bongo est-il incapable de recadrer ses collaborateurs ? 

Après Laurence Ndong, Gervais Oniane, Hermann Immongault, c’est au tour de Guy Rossatanga Rignault, Secrétaire Général de la Présidence de la République de s’offrir au discrédit. Cautionné en cela par le Ministre de l’Economie et des Participations, Mays Mouissi et de son Secrétaire Général  Christian Patrick Ebe, deux hommes qui il y a quelques semaines pourtant, s’étaient illustrés positivement en reprenant le Directeur Général du Budget et des Finances Publiques (DGBFIP) sur la question des primes. L’invitant au passage à respecter les textes adossés à cette problématique. Finalement, cette posture n’était qu’imposture. 

Mais peut-on en réalité être surpris des agissements de Guy Rossatanga, ancien proche collaborateur d’Ali Bongo ? En réalité non ! Mais si la Transition a offert une magnifique opportunité aux personnalités de l’ordre ancien de se régénérer au sein du CTRI en offrant leur meilleure version, ce n’est manifestement pas le cas de ce juriste émérite. D’un homme de sa trempe, on pouvait toujours espérer mieux. De son bel âge biologique et politique, on aurait espéré qu’il soit parmi ceux qui aident de leurs conseils avisés le Président-Général à redonner un sens véritable à la Transition au moment où elle est de plus en plus perçue comme une arnaque et une imposture politique.

Et l’acte qu’il vient de poser va davantage conforter cette perception et mettre Brice Clotaire Oligui Nguema par rapport à ses collaborateurs, devant le miroir déformant de ses fausses certitudes. 

2 Commentaires

  1. Et nous enfants des makaya vos ministres viennes nous demander d’entreprendre et nous disent que la fonction publique est saturée ou encore de patienter de qui ce moque ton dans tout cela que c’est pathétique nous qui avons pensé que les choses auraient pu changé dans ce pays 🤦🏾‍♂️😔😔😭😭

    • Parfait Regis

      M.IBOKA

      Permettez moi de vous rencontrer s’il vous plaît.

      Je laisse mon numéro whatssap pour la circonstance.

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