Libreville, le 13 juin 2024 – (Dépêches 241). Ce jeudi, Geoffroy Foumboula Libeka, député de la Transition et du reste, 4e vice-président de l’Assemblée Nationale, a déposé une requête en annulation de l’arrêté portant révision des listes électorales. Ce dernier remet en cause le fichier électoral dont il assure être perverti par le régime Bongo-PDG en même temps qu’il soupçonne le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault de violer et de vicier la procédure de cette loi hautement importante.
L’opération de révision des listes électorales suspendue ? C’est en substance le 1er effet juridique que devrait produire la requête en annulation de l’arrêté 1021/MIS/ du 6 juin 2024 introduite ce jour à la Cour Constitutionnelle par le 4e vice-président de l’Assemblée Nationale, Geoffroy Foumboula Libeka. La lettre et l’esprit de l’article 85 de La Loi Fondamentale telle que présenté par le député conforte cette réalité. « Conformément à l’article 85 de la Constitution, l’enregistrement d’une requête marque la suspension des effets produits par l’acte querellé », a-t-on pu lire.
Dans ladite requête l’ancien porte-parole du Copil Citoyen, fait constater l’absence du texte querellé dans les publications du journal officiel. « En violation du décret 01/78 portant adoption, promulgation et publication des textes législatifs et réglementaires, J’ai fait constater par huissier la non-publication de ce texte de portée générale au Journal Officiel et surtout l’absence de ce texte dans les locaux du Ministère », a poursuivi le Parlementaire.
Cette requête est en outre motivée par l’héritage et l’ADN politique de celui qui, aujourd’hui recyclé au sein de la transition, demeure tout de même un ancien soutien du président despote Ali Bongo Ondimba. Il s’agit d’Hermann Immongault, ancien ministre des Affaires étrangères du président déchu pour qui, selon Geoffroy Foumboula Libeka, porte toujours en lui les germes des pratiques anti-républicaines et anti-démocratique du système Bongo-PDG. « J’ai conscience que la Transition réunit les acteurs du système déchu dont les mentalités sont les mêmes reposant sur la philosophie du PDGisme et les acteurs comme nous, ayant toujours combattu le PDGisme car proche de la philosophie du Patriotisme. Nous ne nous sommes pas battus contre le PDGisme pour arriver à un Gabon meilleur dans l’objectif de vivre les mêmes violations », ajoute l’acteur de la société civile.
Pour lui, comme pour tous les Gabonais lucides, cette transition ne saurait être une réussite si cette pratique visant à pervertir et à violer outrageusement les textes sous Ali Bongo Ondimba, se pérennise sous le régime Oligui-CTRI. « La Restauration des Institutions en Transition doit commencer par le respect et rien que le respect des textes », a-t-il rappelé.