Gabon: 72 milliards, la dette colossale de l’Etat vis à vis de la SEEG

L’actuel Directeur de la SEEG s’est livré dans le quotidien L’Union sur les difficultés de l’entreprise dont il est le responsable ©DR

Libreville, le 17 juin 2024 – (Dépêches 241). Dans un entretien exclusif donné au quotidien pro gouvernemental L’Union, Joël Lehmann Sandoungout, Directeur Général de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) est revenu sur les difficultés qui assaillent la boîte dont il a la charge. Au rang des nombreuses difficultés que sa société rencontre, il y a la dette colossale de l’État qui s’élève aujourd’hui à 72 milliards de francs CFA.

La Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) essuie quotidiennement des vives critiques de la part de sa clientèle, qui ne se trouve pas suffisamment satisfaite de la qualité du service offert par cette dernière. Donnant dernièrement une interview à nos confrères de L’Union, le Directeur Général de cette société est longuement revenu sur les raisons du manque d’efficacité de sa structure. « Les impayés de la clientèle dépassent les 250 milliards de francs CFA à fin 2023, dont 72 milliards pour l’Etat. La croissance du chiffre d’affaires est également freinée par le blocage des tarifs de l’électricité et de l’eau depuis octobre 2018 », a-t-il laissé entendre chez nos confrères de l’Union.

Joël Lehmann Sandoungout a ajouté que « La SEEG n’a pas été autorisée à répercuter sur ses tarifs l’inflation enregistrée sur les consommables et les services de nos produits de base (gazole, gaz, produits chimiques, prestations diverses). Le retard dans les opérations d’entretien et de maintenance a entraîné la casse régulière des équipements. Ce qui a engendré de nombreuses interruptions de service. La qualité de service s’en est ressentie. Les mesures de redressement sur la réduction des charges ainsi que sur l’amélioration de la facturation et du recouvrement doivent permettre de changer la situation. La recapitalisation de la SEEG est également », a-t-il conclu.

Cet entretien donne à voir aujourd’hui l’ampleur des difficultés rencontrées par cette entreprise, et l’impérieuse nécessité de l’État de s’acquitter de sa dette vis-à-vis de cette dernière, en vue de lui permettre d’assurer la continuité d’un service de qualité, sans cesse réclamé par les populations à la seule société dédiée à la production et à la distribution de l’eau et de l’énergie dans le pays.

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