Dégradation de l’état de santé de BLA: la  justice Gabonaise mise à l’amende ?

Bien qu’étant pris en charge en France, l’Etat de santé de BLA ne rassure pas

Libreville, le 29 juin 2024 – (Dépêches 241). Interné en France depuis plus d’une dizaine de jours, la santé de Brice Laccruche Alihanga ne semble pas s’améliorer. Le poids des jours et heures de procès subi à Libreville dans la cadre de l’opération Scorpion pèse sur lui à telle enseigne qu’il soit contraint de subir plusieurs opérations chirurgicales avant de reprendre sa chimiothérapie. 

« Un accompagnement à la mort », c’est peut être comme l’avait dénoncé Anges Kevin Nzigou, ce vers quoi la justice Gabonaise tendait en convoquant sans réserve et sans humanisme Brice Laccruche Alihanga à des audiences qui se sont au finale révélées comme des « parodies » de procès. Pendant près de deux semaines, jours et nuits, l’ancien directeur de cabinet a été traîné au Palais de Justice de Libreville pour répondre des affaires de détournements de fonds caractérisées par la vacuité de leurs dossiers et l’absence criard des éléments matériels constitutifs d’une infraction pénale. 

Ces allers retours au tribunal ont fortement perturbé le traitement de l’ancien membre du gouvernement et favorisé par conséquent une rechute qui aurait pu lui être fatale n’y eut été la promptitude et la célérité avec laquelle il a été pris en charge dans une structure sanitaire de la capitale avant d’être placé en soins attentifs dans une unité de cancérologie du centre hospitalier universitaire d’Angondjé durant trois jours. 

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La dégradation de son état de santé était telle que le président de la République a dû s’employer en affrétant un avion médicalisé pour son évacuation en France. Sous contrôle médical à Nice, Brice Laccruche Alihanga l’ex messager intime d’Ali Bongo Ondimba, « doit subir plusieurs opérations. Il est jugé trop affaibli, pour l’heure, pour poursuivre la chimiothérapie », a-t-on pu lire chez nos confrères de Jeune Afrique. 

Reste à savoir désormais quelle sera la posture de la justice Gabonaise accusée à tort ou à raison de s’être acharnée sur Brice Laccruche Alihanga poussant le vice à son paroxysme en allant jusqu’à chercher à constater d’elle même l’état de santé pourtant chancelant de ce dernier. Son procès se poursuivra-t-il à son retour, malgré ses difficultés de santé ? Les charges vont-elles être abandonnées au regard de l’absence présumée des éléments de preuve ? C’est en tout cas le souhait de son avocat. « Le président a montré son humanité, et doit continuer sur cette voie. L’abandon des charges s’imposait déjà pour la crédibilité de la justice » affirmait l’un des avocats de la défense, Anges Kevin Nzigou, à Jeune Afrique. 

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