Activisme et dérive: une menace de mort plane-t-elle sur la tête de Hervé Patrick Opiangah ? 

Certains propos tenus hier par les deux activistes dans un live sur facebook donnent à penser en raison de leur gravité © Dépêches 241

Libreville, le 6 août 2024 – (Dépêches 241). Hervé Patrick Opiangah, HPO pour les intimes, fait depuis près d’un mois l’actualité au sein de la sphère médiatique du pays. Après le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile dans l’affaire choquante du dossier WebCor ITP, c’est une autre dénonciation pour diffamation qui a été déposée contre deux activistes, en l’occurrence Stephane Nzeng et Landry Amiang Washington. En réponse, les deux hommes qui s’enorgueillissent d’être des proches du Président de la Transition et du CTRI, ont fait un live jugé incendiaire contre l’ancien Ministre, laissant leur enthousiasme et leur volonté de riposter les conduire à l’extrême, allant jusqu’à proférer ce qui s’apparenterait à des menaces de mort, contre la personnalité à l’origine de la plainte ayant aboutie à leur interdiction de quitter le territoire national. 

Hier en soirée, moins de 48 heures après que l’interdiction de quitter le territoire national en conséquence de la plainte pour diffamation et injures publiques ait été rendue publique après une saisine d’Hervé Patrick Opiangah, les activistes Stéphane Nzeng et Landry Amiang Washington ont participé à un live sur les réseaux, à l’effet de s’expliquer sur la situation. Alors que certains s’attendaient à des prises paroles pondérées et raisonnées, c’est au contraire deux personnes extrêmement dédaigneuses, à la condescendance ampoulée qui se sont exprimées via les réseaux sociaux. 

D’emblée, les deux hommes optant, semble-t-il, pour une approche frontale contre l’auteur de la plainte, se sont mis dans une sorte d’affront vis-à -vis de la justice gabonaise. Arguant qu’elle est aux ordres du plaignant et supputant qu’elle est foncièrement corrompue. « Le temps où Opiangah nommait les magistrats est révolu », a balancé Stéphane Nzeng. Pour ces compatriotes, tout se passe comme si les faits d’une gravité extrême – crimes, assassinats et pédophilie – qu’ils ont allégués s’agissant d’Hervé Patrick Opiangah sont avérés et que le justice Gabonaise, qu’ils défient désormais, s’est fourvoyée en leur délivrant une interdiction de quitter le territoire national. Pourtant, même pendant ce live, ni Stéphane Nzeng, ni Landry Amiang Washington n’ont apporté la preuve de leurs grossières prétentions et accusations. Trouvez l’erreur !! 

Une justice gabonaise mise au défi de la manifestation de la vérité 

Pire, dans leur direct sur facebook, les deux activistes ont fait montre d’une assurance presque insolente comme s’ils avaient des garanties et des soutiens au plus haut sommet de l’Etat. Sinon on aurait du mal à comprendre pourquoi, avant même l’audience, l’instruction et l’épilogue de la plainte, celui qui se prévaut d’être un proche parmi les proches d’Oligui Nguema, viendrait avancer ces propos. « Ton affaire là (ndlr la plainte ) ne va aller nulle part. Je suis là au Gabon il n’y aura rien », a déclaré Stéphane Nzeng. 

Poursuivant son propos, l’activiste va pousser l’affront à son paroxysme en laissant présumer l’idée d’un complot ourdi avec en prime l’atteinte à la vie de l’homme d’affaire. Morceaux choisis. « Ce sont tes propres gars là qui vont te damer dans la maison. La maison où tu es enfermée, où tu n’arrives plus à sortir, où tu ne manges que la nourriture d’Elsa. Cette nourriture là, c’est là dedans que tu vas trouver ce que  tu cherches … Je te le dis nous sommes au Gabon non ? », a affirmé avec assurance Stéphane Nzeng. 

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Dans la même veine, Stéphane Nzeng va se faire plus précis en laissant prospérer l’hypothèse qu’il serait informé qu’un complot d’assassinat est actuellement ourdi contre Hervé Patrick Opiangah, « Opiangah est en bas, il est fini, il est à genoux (…), Opiangah ne va rien faire. Tout ce qu’il se pose comme question c’est que le coup viendra d’où, le coup fatal …», et de poursuivre en chosifiant l’ancien Membre du Gouvernement, avant d’affirmer qu’il sera mis hors d’état de nuire « Il faut dégager le Gabon de ce genre de choses. Et nous allons le faire de façon factuelle et précise », a-t-il soutenu. 

Amis du CTRI  et menaces de mort à peine voilées ? 

En soi, ces paroles sonnent plus que mal. Elles donnent à lire de façon claire, l’idée non saugrenue que certains activistes bénéficieraient d’un parapluie au sommet de l’Exécutif. En outre, ces propos, au regard de leur extrême gravité, appellent au questionnement. Qu’entend Stéphane Nzeng, quand il affirme qu’il faut « dégager le Gabon de ce genre de choses » ? Comment sait-il que Hervé Patrick Opiangah sera « damé » ? Qui prévoit de le damer et comment ? Que va t-il trouver dans « cette nourriture » préparée à son domicile, à laquelle fait l’allusion le cyber activiste ? Stéphane Nzeng annonce-t-il un empoisonnement prochain contre celui qu’on appelle HPO ? D’où tient-il de telles informations ? 

Mieux, sur quelle base l’activiste s’autorise-t-il à chosifier une personne ? Stéphane Nzeng se donne-il cette liberté et celle de proférer des menaces de mort en raison de sa proximité supposée avec l’actuel régime et Brice Clotaire Oligui Nguema ? La démocratie qu’il prônait dans ses vidéos autrefois, l’autorise-t-elle sous le CTRI à proférer des menaces de mort à peine voilées ? Sur quoi et sur qui s’appuie t-il ? Pourquoi proférer des menaces au lieu d’attendre le fin mot de la justice ? Comment le Président de la Transition, couramment cité comme proche de ces activistes, peut-il laisser de telles offenses être faites ? Le courage et la témérité de Stéphane Nzeng et Landry Amiang Washington portent-ils la caution de Brice Clotaire Oligui qu’ils citent comme leur protecteur ? 

Au moment où les Gabonais attendent que la justice se penche sur le scandale de l’Affaire Webcor ITP, peut-on établir un lien entre les menaces proférées à l’encontre d’Hervé Patrick Opiangah et l’affaire suscitée ? Veut-on trouver le mobile parfait, dans ce conflit avec les deux activistes pour attenter à sa vie et empêcher par ricochet la manifestation de la vérité dans ce dossier qui fait tâche au sommet de l’Etat ? Si ces questions en bon droit méritent d’être posées, il faut reconnaître que les propos tenus par ces deux compatriotes peuvent faire l’objet d’une autre plainte, cette fois-ci pour menace de mort dans le but sans doute de mettre à nue, les nouveau nageurs au dos nus tapis dans l’ombre.

2 Commentaires

  1. Moi je pense qu’il faut laisser la justice faire son travail.
    Et vous mon cher frère éviter de trop parler du libérateur Brice Clotaire Oligui Nguéma en lisant religieusement votre article vous êtes du côté du plaignant.
    Dans la vie apprenons à être humble lorsqu’on est du côté des dirigeants d’hier.

  2. Allais-je écrire à mon Cher frère d’éviter de trop citer le nom du libérateur Brice Clotaire Oligui Nguéma.
    Quelque soit ce que vous écoutez. Le nom du libérateur ne doit être cité dans vos bêtises. Il est le Président de la République.
    Merci.

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