Libreville, le 8 août 2024 – (Dépêches 241). Dans un récent live effectué sur le réseau social Facebook, Stéphane Zeng et Landry Amiang Washington, deux activistes gabonais faisant face à une plainte pour diffamation et atteinte à l’honneur du compatriote Hervé Patrick Opiangah, ont décidé de passer à l’offensive, en promettant à leur plaignant sa chute pure et simple. Pire, ces derniers ont affirmé d’un air triomphant, qu’ils avaient connaissance des documents ultra-confidentiels émanant des Services Spéciaux, de la Direction Générale des Recherches (DGR) et du B2, lesquels seraient compromettantS pour Hervé Patrick Opiangah. Des propos graves, qui tendent à faire de ces différents milieux de renseignements des non-lieux où n’importe qui pourrait avoir accès à n’importe quelle information sensible et stratégique dans un domaine touchant à la sécurité intérieure.
Stéphane Zeng et Landry Amiang Washington, deux activistes gabonais vivant régulièrement à l’étranger et rentrés à la faveur des événements du 30 août dernier, font face à une plainte pour diffamation et atteinte à l’honneur, de la part de leur concitoyen Hervé Patrick Opiangah. Décidés à répondre, ils ont dernièrement lancé un live sur Facebook au sujet de cette plainte. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux activistes se sont davantage dévoyés qu’autre chose. Durant près de 2 heures d’horloge, ils n’ont pas hésité de défier l’institution judiciaire de notre pays en affirmant crânement qu’il ne leur arrivera rien du tout.
Mieux, avec une forme de morgue et de condescendance, ils ont même laissé entendre que ce qu’ils connaissaient du citoyen Hervé Patrick Opiangah ne représente même pas « les 10 % de ce qui est détenu par la DGSS, la DGR et le B2 ». Des déclarations d’une extrême gravité, qui pourraient laisser penser au sein de l’opinion que la très occulte Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS), la très redoutée Direction Générale des Recherches (DGR) et la très crainte Direction Générale de la Contre Ingérence et de la Sécurité Militaire (B2) ne seraient donc pas en réalité des forteresses et des lieux sensibles de la sécurité et de la souveraineté du Gabon, puisque n’importe qui, en l’occurrence eux, pourrait avoir accès à n’importe quelle information hautement stratégique.
À l’écoute des propos de ces deux activistes, des interrogations se font jour au sein de l’opinion. Comment Stéphane Zeng et Landry Washington ont-ils eu accès à des informations classées secrètes ? Sont-ils devenus grâce à leur activisme des agents de renseignements au point de consulter à souhait les informations jugées ultra sensibles et stratégiques pour le pays ? Bénéficient-ils d’un appui interne ? Le fait d’être désormais dans les bonnes grâces du nouveau pouvoir pourrait-il leur donner une telle latitude ? Au nom de quoi ou de qui se permettent-ils de prétendre, avec une telle légèreté, d’avoir accès à ces services ultra secrets et sensibles de la sécurité intérieure de notre pays ? Ces prétentions ne portent-elles pas atteinte au caractère secret de ces différents services ?
Stephane Nzeng et Landry Amiang Washington tout permis ?
Autant de questions que se posent légitimement les Gabonais aujourd’hui dans un contexte de restauration des Institutions dans lequel des compatriotes se permettent de jeter aux discrédits des services hautement stratégiques de la sécurité et du renseignement intérieur de toute une Nation pour des intérêts qui lui sont étrangers. Si sous Ali Bongo, il a été donné à observer certaines dérives, sous le régime militaire qui a conscience de l’importance des services de sécurité aujourd’hui cités avec autant de légèreté par ces activistes dont la teneur véritable des valeurs s’est révélée sous un manteau sombre dans cette transition.