Transition: la plateforme « Référendum, je vote NON » auditionnée ce jour à la Cour Constitutionnelle 

Ils ont présenté leurs arguments

Libreville, le 05 septembre 2024 (Dépêches 241). À la suite d’une requête dernièrement introduite à la Cour Constitutionnelle de Transition par les membres de la plateforme « Référendum, je vote NON », une audition a été organisée ce jeudi 5 septembre 2024, à l’effet d’entendre ces gabonais qui contestent le nouveau code électoral promulgué récemment par le Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, jugé menaçant pour le pluralisme politique et la démocratie au Gabon.

Le 19 août dernier, des citoyens gabonais, réunis au sein de la Plateforme « Référendum, je vote NON » déposaient une requête à la Cour Constitutionnelle de Transition, à l’effet d’exiger la réécriture du nouveau code électoral promulgué dernièrement par le Président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, jugé attentatoire aux principes du pluralisme politique et à la démocratie au Gabon.

Le mouvement « Référendum, je vote NON » pointait dans sa requête un certain nombre de dispositions du nouveau code électoral, notamment les articles 19, 20, 21 et 22 qui consacrent à leur sens un processus électoral vicié et opaque. Ces compatriotes estiment que confier l’organisation des futures élections au seul Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, constitue une dérive autoritaire qui pourrait conduire à toutes sortes de manipulations et de tripatouillages.

Pire, l’article 19 de ce code électoral nouveau prévoit l’incinération de tous les bulletins de vote après les opérations de dépouillement des urnes. Une mesure que la plateforme « Référendum, je vote NON » considère comme une « dissimulation organisée ». Cet article est surtout perçu par les membres de cette plateforme comme une tentative de tuer toute future contestation politique, en faisant disparaître les preuves en vue d’un éventuel contentieux post-électoral.

Pendant leur audition ce jour à la Cour Constitutionnelle, les membres de la plateforme ont exprimé le souhait de voir cette institution désormais incarnée par de nouveaux visages, dire le droit avec impartialité et équité, loin de ses anciens locataires, qui avaient tendance à débouter systématiquement les requêtes introduites par les citoyens contre des mesures jugées iniques. « Nous espérons que le droit et la justice triompheront, loin des années sombres de la justice aux ordres, telles que nous les avons connues sous le tristement célèbre magistère de Marie Madeleine Mborantsuo », a déclaré Marc Ulrich Malekou devant les juges.

Une audition, espérons-le, qui donnera le verdict juste et équitable sur cette requête, sans céder aux facilités des rumeurs, mais en lisant strictement le droit, rien que le droit.

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