Panthères du Gabon: les excuses opportunistes et impudentes de Boupendza, 7 mois après ses injures contre Mouyouma 

Boupendza a présenté ses excuses sans doute pour essayer d’être à nouveau convoqué en prélude des échéances à venir © MontageDépêches241

Libreville, le 31 octobre 2024 – (Dépêches 241). L’actualité autour du Référendum a presque fait occulter la dernière sortie d’Aaron Salem Boupendza, sept mois après avoir chargé au vitriole le sélectionneur Thierry Mouyouma. Dans une posture faussement modeste, l’ancien joueur du CF Mounana s’est à son corps défendant, retrouvé à présenter des excuses dont lui-même n’en croit pas à la réelle sincérité. Une posture inconfortable qu’il aurait pu éviter si l’essentiel avait été respecté:  la décence, le respect et l’humilité. 

Ce qui heurte en réalité dans cette sortie, c’est cette indécence qui caractérise Aaron Boupendza et bien au-delà, tous ces anciens cadres de la sélection devenus des Sénateurs sous le staff de Patrice Neveu. Ni la déchéance de leurs carrières, ni cet échec aux éliminatoires de la CAN en Côte d’Ivoire ne sont parvenus à les ramener à l’humilité et en ce qu’elle a de plus noble: le respect, la morale et la modestie. 

Apres les niaiseries et les absurdités de Didier Ndong Ibrahim, après le spectacle éhonté de certains joueurs se moquant de la sélection parce que menés à la mi temps contre le Kenya pour la première de Mouyouma, après le spectacle indigne et éhonté d’un Boupendza visiblement sous l’emprise de certaines substances vaporeuses injuriant le sélectionneur, voilà que ce même garçon s’offre le luxe d’une mise au moins impudique et presque qu’insultante que regard de la gravité des propos tenus. 

Ecouteur aux oreilles , croix de la sainte trinité au cou, survêtement bien ajusté, voilà que sieur Boupendza après s’être habilement victimisé, à deux journées de la fin des éliminatoires et à 90 minutes d’une possible qualification de la CAN au Maroc, demande pardon et plaide pour son retour en sélection nationale. « Je tiens à m’excuser auprès du sélectionneur et auprès du peuple Gabonais par rapport aux propos que j’ai tenus. A cette époque, je traversais des moments difficiles par rapport à ce qui se disait autour de moi », a-t-il déclaré. Comme le scénario est parfait, serait-on tenté de dire.

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En vérité et ayons le courage de le dire, l’exercice de communication auquel s’est livré Aaron Boupendza manque de teneur, de hauteur et de sincérité. Il est surtout frappé du sceau de l’opportunisme. « Mouyouma c’est qui ? C’est quel entraîneur? », ces propos résonnent encore dans la tête de tous les Gabonais. Demander pardon en soi est un acte louable, se le voir accorder en revanche est une autre affaire, surtout que s’agissant du cas de Boupendza, ces excuses puent l’insincérité et la finauderie. A dire vrai, Boupendza avait misé sur l’échec de l’actuel sélectionneur des Panthères du Gabon en remettant en cause de façon vile et grossière les compétences et la légitimité de celui-ci, sans doute parce qu’il est Gabonais et pas européen. Mais à son grand désarroi, le coach dont il attendait impatiemment l’échec fait des résultats et pourrait dès la prochaine journée se qualifier pour la prochaine CAN.    

Sentant le bateau avancer sans lui, l’homme s’est subitement rendu compte 7 mois après, que sa sortie violente contre Thierry Mouyouma était inappropriée. Avec un peu de recul, tout cela n’est en réalité qu’imposture. Car dans le contexte et pour ceux à qui il reste encore un peu d’objectivité et de rationalité dans l’âme, le silence aurait été le choix qu’il se serait imposé par pudeur et par respect pour les joueurs et pour le peuple Gabonais qu’il a lâchement abandonnés. 

Ce qui est inquiétant dans l’attitude de ces anciens cadres tels que Aaron Boupendza ou Didier Ndong Ibrahim, c’est leur obstination à considérer que les citoyens sont dupes. Le spectacle auquel il s’adonnent n’est pas seulement de nature à insulter les Gabonais, le staff et les joueurs qui ont choisi de défendre la patrie dans la rigueur et la discipline, il traduit au fond une conviction inique et parfaitement prétentieuse, celle que ces joueurs ont d’être indispensable à la sélection nationale les Panthères du Gabon. Mais autant le dire, pareil ressenti est parfaitement faux. Pour preuve, sans lui, le Gabon se porte mieux et garde toutes ses chances de se qualifier pour la CAN 2025 et même pour la prochaine Coupe du Monde. 

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