Libreville, le 26 décembre 2024 – (Dépêches 241). C’est par le biais d’un communiqué paru sur les antennes de la télévision nationale que le Procureur de la République s’est prononcé sur le décès choquant du militaire Bounda Johan, torturé par les éléments du B2. Tout en dénonçant ces actes de barbarisme, Bruno Obiang Mve a indiqué que les auteurs de cet homicide seront traduits devant les juridictions compétentes.
Les Gabonais ont découvert, choqués et outrés, les images insoutenables du corps lacéré et entaillé du Second Maître Bounda, un marin détaché auprès du Général Jean Martin Ossima Ndong. Ce dernier soupçonné d’avoir commis un larcin a été conduit à la Direction de la Contre Ingérence et de la Sécurité Militaire (B2) où il aurait subi des actes de tortures ayant entraîné sa mort. Après leur forfait, les auteurs de ce crime odieux sont allés déposer la dépouille de ce compatriote à la morgue de l’Hôpital d’Instruction des Armées Omar Bongo Ondimba du PK9.
Le récit atroce conté par les traces de barbarie sur le corps de ce jeune compatriote a ému et provoqué l’ire et la colère des populations, lesquelles ont contraint le Procureur de la République, près du Tribunal de Première Instance de Libreville à réagir, en soulignant que les faits relatifs à cette tragique affaire « constituent une violation flagrante des droits fondamentaux garantis par notre Constitution et les conventions internationales auxquelles la République Gabonaise est partie », a reconnu le Procureur.
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Le caractère inadmissible des actes de barbarie perpétrés contre le Second Maître Bounda Johan sont d’une telle gravité que le Procureur de la République, en sa qualité de garant de l’ordre public, a décidé de l’ouverture d’une enquête « aux fins que les auteurs de ces actes abominables quels que soient leurs rangs ou fonctions soient identifiés, poursuivis et traduits devant les juridictions compétentes », a-t-il ajouté.
Gageons désormais que cette enquête n’accouchera pas d’une souris comme ce fut le cas pour certaines d’entre elles, ouvertes dans le seul but de calmer la colère qui couvait dans l’opinion. Les résultats de cette enquête sont donc très attendus par les populations, et ce, encore plus qu’un membre éminent du CTRI est cité de façon claire dans cette sombre et tragique affaire.