Gabon: en dépit de sa participation à la concertation Nationale du régime Bongo-PDG, Davain Akuré propulsé Ministre de l’Energie et porte parole du gouvernement

Dr Séraphin Akure Davain faisant allégeance à Ali Bongo pendant la Concertation Nationale  ©DR

Libreville, le 15 janvier – (Dépêches 241). La nouvelle équipe gouvernementale vient d’être rendue publique par la présidence de la République. Fait important de ce remaniement, le retour des placards du Dr Séraphin Akure Davain, qui s’était compromis en participant activement à la concertation politique du régime déchu au terme de laquelle ont émergé des décisions qui ont entaché le processus électoral d’irrégularité et conduit au coup d’Etat. 

Elle constitue à n’en point douter une des informations majeures du remaniement gouvernemental rendu public il y a quelques minutes par la présidence de la République à travers son secrétaire général Guy Rossatanga Rignault. Le Dr Séraphin Davain Akure laissé au placard depuis le début de la transition et discret après sa trahison faite au Peuple à la veille de l’élection présidentielle d’août 2023 a été nommé ministre de l’Energie affublé en sus du porte parolat du gouvernement qui a été retiré à Laurence Ndong. 

Une nomination qui vient en sus acter une immuable vérité. Celle de la propension du régime du Général-Président à travailler dans la promesse de relever le Gabon avec des personnalités qui l’ont trahi et qui était prêt à le laisser sombrer en l’abandonnant sur l’autel de leurs intérêts bassement égoïstes. C’est notamment le cas du Dr Séraphin Davain Akure. En 2023, ce dernier à l’époque cadre du parti de l’opposition, les Démocrates avaient pris fait et causes pour le régime finissant d’Ali Bongo Bongo Ondimba en soutenant les modifications scélérates de la loi électorale érigées pendant la Concertation Nationale.  

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Le Dr Séraphin Davain Akure avait en effet soutenu et donné sa caution pour la suppression de l’enveloppe accolée,  l’introduction de l’insidieux bulletin unique et la la limitation  des représentants de l’opposition par  bureaux de vote. Des modifications taillées  sur mesure pour favoriser la réélection d’Ali Bongo Ondimba. Des modifications de la loi qui en sus posaient un problème d’inconstitutionnalité en ce qu’elle contrevient de façon grossière au principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs et posait un problème de légalité parce que violant le principe de la liberté de vote. 

Une patate chaude refilée au natif de Lambaréné ? 

Un héritage qui n’a pas fait reculer Brice Clotaire Oligui Nguema et l’administration Ndong Sima à l’idée de nommer ce dignitaire du Moyen Ogooué qui avait pourtant été vomi par le peuple. De là à se demander si le Gabon a véritablement été libéré de mes bourreaux et de ses fossoyeurs d’antans. Car cette transition nourrit un paradoxe. Un pays ou le régime prétendument libérateur gouverne avec les mêmes personnalités de qui le peuple a supposément été libéré.  

Avec cette nomination, l’ancien opposant au régime déchu qui a du reste lâché Guy Nzouba Ndama en créant une scission au sein des Démocrates, prend un département ministériel sensible dans un contexte de crise énergétique marqué par des délestages fréquents à Libreville et ses environs. Il remplace à ce poste Jeannot Kalima qui n’a pas su apporter les réformes nécessaires pour trouver des solutions à cette crise énergétique. A ce poste, il récupère le porte-parolat à Laurence Ndong critiqué pour son apathie et incapacité à défendre le régime des militaires. 

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