
Libreville, le 10 février 2025-(Dépêches 241). La famille politique d’Hervé Patrick Opiangah, l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), reste résolument engagée sur les voies devant aboutir au retour au pays de leur Président. Aussi, après les magistrats dernièrement, l’UDIS vient-elle de saisir les Évêques de la Conférence épiscopale du Gabon, à l’effet d’une intervention mesurée dans l’affaire qui vise leur leader depuis le mois de novembre 2024.
Décidée à œuvrer pour le retour de son Président-Fondateur, Hervé Patrick Opiangah, l’UDIS a récemment interpellé l’Archevêque Métropolitain de Libreville, Monseigneur Iba Ba ainsi que toute la Conférence Épiscopale du Gabon, pour une intervention du milieu ecclésiastique dans l’affaire impliquant leur Président depuis le 20 novembre dernier. Le Directoire du Parti a commencé par indiquer la volonté de leur leader de faire toute la lumière sur les faits qui lui sont reprochés.
« De sa terre d’asile, le samedi 14 décembre 2024, après 23 jours de silence, d’observation et de méditation, notre président Hervé Patrick Opiangah est sorti de sa réserve pour s’adresser à ses compatriotes, à travers une vidéo, en sa qualité de Gabonais, fils des neuf provinces du Gabon. A travers cet appel aux Gabonaises et Gabonais, à l’opinion nationale et internationale, notre Président a voulu, très respectueusement, apporter sa part de vérité en réponse à la sortie faite par Monsieur le Procureur de la République à son encontre, le vendredi 13 décembre 2024 au JT de 20H, sur Gabon Télévision », rapporte d’abord la correspondance.
Restant sur la sortie du 14 décembre de son Président, l’UDIS a montré la posture conciliante de ce dernier qui dit pouvoir revenir quand la sécurité lui sera garantie. « Sur un ton de sagesse, d’apaisement, de patriotisme et de profond respect des Institutions de la République, Monsieur Hervé Patrick Opiangah a rassuré ses compatriotes sur le fait que l’affaire concernant sa personne était essentiellement politique, qu’il n’avait pas fui et qu’en âme et conscience, il reviendrait au pays, terre de ses ancêtres quand la sécurité lui sera clairement garantie », a ajouté la saisine.
Les militants de l’UDIS par la voix de leur Directoire provisoire ont pris soin de rappeler le rôle précieux qu’ont toujours joué les Évêques au Gabon, par les temps de troubles et de tensions politiques. « C’est en convoquant l’histoire des relations entre l’Église et l’État dans notre pays que l’UDIS se permet de recourir à votre intervention avisée. En effet, de la Conférence Nationale de 1990 à la signature, le 12 décembre 1997, de l’Accord Cadre entre le Saint Siège et la République Gabonaise sur les principes et certaines dispositions juridiques concernant leurs relations et leur collaboration, notre mémoire collective est richement marquée par les actions d’envergure conduites par l’Eglise Catholique pour la promotion et la préservation de la justice, de la liberté de conscience et d’opinion, de la paix, de la cohésion sociale et de la dignité de la personne, quelle que soit son appartenance ethnique, politique et religieuse », rappelle la même saisine.
Pour finir, les militants de l’UDIS ont invité les prélats à peser de tout leur poids pour ramener un climat de sérénité entre les filles et les fils du Gabon, comme ils ont toujours su le faire par le passé. « C’est dans cet esprit que l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale, se permet humblement, de faire appel à votre intervention individuelle et collégiale auprès du Président de la République, Chef de l’Etat, Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, du Gouvernement de la Transition et de l’ensemble des autorités du CTRI, afin d’apaiser les esprits et favoriser un climat de paix et de réconciliation (…) Pour l’intérêt supérieur du Gabon éternel, nous gagnerons, tous ensemble, dans un esprit d’union et de fraternité, à faire preuve de retenue et de sagesse », ont-ils conclu à propos de leur requête.