Mitzic: une mère perd son nourrisson sous l’indifférence totale du personnel soignant de l’hôpital 

La compatriote tenant entre ses mains son enfant décédé ©DR

Libreville, le 12 février 2025 – (Dépêches 241). La cité Mitzicoise dans le nord du Gabon tend à se signaler ces dernières semaines par de nombreux faits-divers. Après l’infanticide commis par un homme il y a quelques jours, voilà qu’une jeune mère vient de perdre son nourrisson au sein de l’hôpital départemental de la ville, sous l’indifférence des personnels soignants qui auraient d’abord exigé documents et argent avant de prendre en charge la maman et son enfant pourtant très malade, rapportent plusieurs sources contactées par la rédaction de Dépêches 241

Le personnel de l’hôpital départemental de Mitzic a-t-il violé le Serment d’Hippocrate en laissant mourir un nourrisson dans les bras de sa mère impuissante et démunie ? C’est la grande question que se pose aujourd’hui l’opinion publique, à l’annonce du décès d’un enfant pour non prise en charge de ce dernier par faute de moyens financiers au sein de cette structure sanitaire.

Selon de nombreuses sources contactées par la rédaction de Dépêches 241, et suivant le récit de la jeune mère encore sous le traumatisme, les personnels soignants de l’hôpital de Mitzic auraient exigé les documents, le paiement de la consultation et d’autres frais liés à la prise en charge des patients avant de s’occuper de la maman et de son enfant agonisant.

Démunie et donc dans l’incapacité de payer quelque facture que ce soit, la jeune mère aurait assisté impuissante au dernier soupir de son nourrisson, sous l’indifférence générale du personnel de ladite structure sanitaire. Une situation qui vient remettre au goût du jour la problématique de la prise en charge approximative et désinvolte des patients dans les hôpitaux publics du Gabon.

Loin d’être un cas isolé, les Gabonaises et les Gabonais subissent quotidiennement cette situation depuis de nombreuses années au sein des structures sanitaires étatiques. Procédures administratives kilométriques, attentes interminables dans les services d’urgences, manque cruel de lits, anorexie de médecins spécialistes dans les hôpitaux publics au profit des structures privées, exigence de paiement avant toute prise en charge, voilà le lot souvent réservé aux usagers des hôpitaux publics au Gabon.

Espérons que le cas de cette jeune compatriote soit le dernier de ce type à enregistrer, surtout dans une petite cité comme Mitzic qui ne semble pas être débordée par un flux important de patients, au point de faire le choix cruel de laisser mourir certains malades pour prioriser d’autres. 

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