Le Président de la République, Chef du Gouvernement face à la crise de délestages au Gabon: Oligui Nguema, l’impuissance ? 

Impuissant face à la crise de délestages qui secouent le pays, le Président de la République, Chef du Gouvernement perd de plus en plus de crédit auprès des populations ©MontageDépêches 241

Libreville, le 3 Juin 2025 – (Dépêches 241). Depuis son arrivée au pouvoir, Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République, Chef de l’Etat se retrouve face à un défi de taille : une crise énergétique qui transforme le quotidien des populations en véritable calvaire. Entre coupures intempestives et absence d’eau dans plusieurs villes du pays, le Gabon sombre dans la pénombre sous le regard livide et blafard de Brice Clotaire Oligui Nguema, lequel semble vivre impuissant, la première grande crise de son magistère. 

Le problème n’est pas nouveau. Infrastructures vieillissantes, manque d’entretien chronique, et une demande qui explose sans que l’offre ne suive : le cocktail parfait pour un blackout permanent. Pourtant, la situation actuelle dépasse de simples pannes. Les coupures durent des heures, parfois des jours, dans la même nuit des foyers peuvent subir  trois ou quatre coupures, affectant aussi bien les villes que les campagnes, les écoles, les hôpitaux et les entreprises. Résultat : une économie qui tourne au ralenti et une population à bout de nerfs.

Face à la grogne, le Gouvernement a sorti l’artillerie lourde: investissements massifs, partenariats internationaux, construction de nouvelles centrales hydroélectriques et thermiques, sans oublier la diversification vers les énergies renouvelables. Des accords avec des sociétés comme Gabon Power Company et Karpowership ont été signés pour tenter de stabiliser la fourniture. Mais ces mesures, aussi ambitieuses soient-elles, ne sont que des promesses pour demain, alors que le pays sombre dans le noir aujourd’hui.

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Le Gouvernement évoque même la piste du sabotage, notamment après une attaque sur la centrale thermique d’Alénakiri, accusée de vouloir « jeter le discrédit » sur les autorités. Quoi qu’il en soit, les Gabonais restent sceptiques, pointant du doigt des décennies de mauvaise gestion, un manque de transparence criard. Le recours aux barges turques ou aux partenariats d’urgence peut faire illusion, mais il n’offre aucune solution pérenne. Ces choix engendrent des coûts élevés, payés par les consommateurs via des hausses tarifaires non assumées, ou financés à crédit par des bailleurs extérieurs. 

Les réseaux sociaux s’enflamment, les manifestations grondent, mais la lumière au bout du tunnel se fait attendre. Entre générateurs insuffisants et coupures qui s’éternisent, le Président Brice Oligui Nguema qui se retrouve sous les projecteurs a le body langage de l’impuissance face à une crise qui met à rude épreuve son leadership et sa capacité à trouver des solutions aux besoins primaires de Gabonais. 

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Pendant que la colère couve, le Président de la République est filmé sur des projets qui pour l’heure ne sont pas des priorités pour les Gabonais. « On veut le courant, tout ça c’est la distraction », écrit un internaute sous une publication de la présidence faisant état d’une visite de chantier d’Oligui Nguema à Cocobeach. Un autre d’ajouter « la priorité c’est la SEEG. Une population épanouie participe mieux au développement », assène une autre internaute. Plus loin, un autre écrit « Ya Brice c’est plus bon oooh .. le manque d’eau et d’électricité il faut revoir ça », a-t-on pu lire. 

Des réactions qui expriment clairement le dépit et surtout l’incompréhension de la démarche présidentielle, silencieuse sur la question prioritaire de quête d’énergie et d’eau pour les ménages des Gabonais mais active sur la visite des chantiers. Dans ce théâtre de l’ombre, le Gabon expérimente une épreuve de force où l’énergie manque cruellement, mais où la patience des citoyens semble, elle aussi, dangereusement mais sûrement arriver à son terme. 

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