Tunisie: La communauté gabonaise demande la libération de l’ étudiante incarcérée pour défaut de carte de séjour

L’incarcération pour défaut de carte de séjour de Francesca Tonda Issoughi a causé une levée de bouclier de la part de la communauté gabonaise ©DR

Libreville, 18 octobre 2021 (Dépêches 241). Banderoles et bouts de papier à la main, sur lesquels, pouvait-on lire, « Libérez l’étudiante Tonda! Justice pour Tonda !». Une partie de la communauté gabonaise en Tunisie, composée des étudiants de Sfax, une ville tunisienne et quelques gabonais en stage dans ce pays, de l’Afrique du nord ont organisé hier dimanche 17 Octobre 2021, un sit-in devant l’établissement où l’étudiante gabonaise Walvina Francesca Tonda Issoughi, a été arrêtée et gardée au secret depuis bientôt dix jours, pour défaut de carte de séjour, alors qu’elle était régulièrement inscrite en 2è année de Génie Logiciel.

Ce groupuscule de gabonais, vingt individus sensiblement a manifesté clairement une volonté pacifiste de leur mouvement, en témoigne d’ailleurs la déclaration de l’un des manifestants. « Nous ne sommes pas venus ici pour casser mais pour obtenir la libération de Tonda », a-t-il déclaré face aux  responsables tunisiens qui ne souhaitaient visiblement pas de rassemblement pour cette affaire. Une occasion plutôt idoine pour les manifestants de dénoncer quelques dérapages racistes, dont ils sont parfois victimes, occasionnés par une minorité d’individus obscurantistes, décrivant parfois la couleur de peau.

Si pour l’heure,  aucune version officielle, n’est relayée par les autorités gabonaises dans ce pays, en revanche, selon un récit largement relayé par les réseaux sociaux, « Walvina Fransca Tonda Issoughi, inscrite à l’École Supérieure Polytechnique Internationale Privée de Sfax (ESPIN) a quitté Sfax, sa ville d’étude, pour se rendre à Tunis le samedi 9 octobre 2021, dans l’optique d’y aller se faire établir une carte consulaire nécessaire pour renouveler sa carte de séjour arrivé à expiration il y a 9 jours », a-t-on pu lire. Mais chose curieuse, pourquoi s’est elle fait arrêter, alors que la loi lui accorderait, un délai d’un mois pour régulariser sa situation?

L’étudiante avait été interpellée depuis le 09 Octobre, au cours d’un contrôle de routine près de la ville de Sousse, puis conduite vers une destination inconnue. Plus d’une semaine après, la situation de la jeune gabonais de 19 ans reste sans suite. Mais, lors de la manifestation d’hier, un étudiant a livré une nouvelle version des faits, déclarant que « Dans le bus où se trouvait l’étudiante gabonaise, la police tunisienne aurait, durant le contrôle, retrouvé une importante somme d’argent sur un ressortissant ivoirien ».  Un montant qui serait au-delà de ce qui est autorisé par la loi tunisienne. Ce qui a contraint la police à interpeller tous les noirs présents dans le bus. Parmi eux, l’étudiante gabonaise.

Ni son école, ni même les Étudiants et Stagiaires Gabonais en Tunisie regroupés au sein d’une association (AESGT), encore moins, François Tonda, son père, actuellement en stage au Maroc, n’ont de nouvelles d’elle, malgré les nombreuses démarches entreprises auprès des autorités policières. Vivement, que les autorités des deux pays s’imprègnent, de cette situation complexe, afin qu’une solution rapide et idoine soit trouvée.

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