Libreville, le 13 janvier 2022 (Dépêches 241). L’ancien Vice-président de la République, l’opposant Pierre Claver Maganga Moussavou invite le chef de l’État Ali Bongo Ondimba à reprendre la main sur la gestion de la crise sanitaire liée à la covid-19, actuellement, dit-il, laissée aux mains de quelques hurluberlus qui décident de tout à sa place.
Au cours de sa rentrée politique le 09 janvier à Libreville, le président du Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou a vertement critiqué la gestion de la crise sanitaire actuelle par certains collaborateurs du président de la République Ali Bongo Ondimba. Invitant ce dernier à faire preuve de courage afin de reprendre la main sur la gestion de cette pandémie qui prive les gabonais de certaines libertés depuis bientôt deux ans.
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En effet, l’ancien Vice-président de la République estime pour sa part que la gestion du pays et singulièrement celle de la crise sanitaire actuelle échappe au regard du chef de l’Etat. « Ali Bongo Ondimba doit prendre son courage à deux mains pour qu’il redresse les torts et pour qu’il ne laisse plus quelques hurluberlus décider à sa place » a-t-il déclaré.
Evoquant la lancinante question de l’obligation vaccinale qui oppose le Gouvernement et le copil citoyen, l’ancien maire de Mouila s’offusque de ce que certains proches du président de la République mettent au défi les décisions rendues par la Haute juridiction au point de créer des frictions au niveau institutionnel. « J’ai honte de voir ces turbulences lâchement provoquées par certains, en mettant au défi les décisions de la Cour Constitutionnelles, et faisant apparaître des frictions entre, d’un côté la Cours Constitutionnelle et de l’autre côté la Présidence de la République », pointe Maganga Moussavou.
Comme on a pu le constater, en décembre dernier, les deux arrêtés (0559/PM et 0685/PM) pris par le Gouvernement afin de renforcer l’arsenal juridique de lutte contre la covid-19, ont été successivement annulés. Ce en raison d’une requête du copil citoyen qui a démontré l’inconstitutionnalité desdits arrêtés devant la Haute juridiction. Comble de l’ignominie, ces arrêtés ont été transformés en projet de décret et adoptés en conseil des ministres du 03 janvier dernier, dans la confusion et l’incompréhension de tous.
Je suis satisfait de votre analyse » citoyenne » d’homme des médias non à la solde du pouvoir et de l’opposition, certes je suis de la société civile et souscris pour la bonne gouvernance et l’État de droit pour tous, mais à trop tirer la corde comme le fait le gouvernement avec la passivité des deux chambres on finira par confirmer le chavirement du bateau Gabon.