Libreville le 14 Février 2022 – ( Dépêches 241). Interpellé le 25 janvier dernier à sa descente d’avion de retour de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun, Serges Ahmed Mombo qui avait été placé en détention dan les geôles du B2 avant d’être finalement remis en liberté sous condition, n’a toujours à son encontre, aucune preuve accablante sur les accusations de pédophilie dont il fait l’objet par le journaliste Romain Molina.
L’affaire est-elle en train de piétiner ? Le dossier est-il plus compliqué qu’il ne paraît ? C’est en tout cas l’analyse qu’on peut avoir au regard des informations révélées par le quotidien L’Union parue ce jour n°13851. L’avancée de l’affaire relative aux accusations de pédophilie dans le football dans laquelle est citée Serges Ahmed Mombo se heurte selon le quotidien à « l’absence d’éléments probants ne permettant pas d’inculper ou de confondre le président de la Ligue de Football de l’Estuaire (LEF) », a-t-on pu lire.
Le quotidien national fait état de ce que depuis le début des investigations et à ce jour, dans le déroulement de l’enquête aucune preuve n’est venu étayer les accusations du média Britannique The Guardian portée par son journaliste et investigateur. « Les premières conclusions de l’enquête font état d’une absence de preuves accablantes à l’encontre de Serges Ahmed Mombo. Ce dernier continue donc de bénéficier de la présomption d’innocence et,de ce fait, doit jouir de sa liberté », indique L’Union.
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Capello et Coach Kolo auraient dédouané Serges Ahmed Mombo
En dépit de cette réalité et du manque criard de preuves, Serge Ahmed Mombo est toujours assigné à résidence car il est toujours à la disposition de la justice pour nécessité d’enquête. Par conséquent, il est interdit de voyager, de quitter le territoire national avec l’obligation de se présenter tous les jours ouvrables à l’inspection générale des forces de Police Nationale (IGFPN).
Dans le but de trouver des éléments pouvant confondre Serge Ahmed Mombo, les enquêteurs ont introduit et obtenu du procureur une demande d’extraction aux fins d’interroger de façon individuelle Patrick Assoumou Eyi dit Capello et Triphed Mabicka alias Coach Kolo. « Alors qu’on pensait qu’ils confirmeraient les accusations, les deux détenus se sont plutôt insurgés contre les dénonciations à l’égard de Serge Ahmed Mombo dont les auteurs ne possèdent aucune preuve », précise le quotidien pro-gouvernemental.
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De là à se demander pourquoi au final l’intendant de la sélection nationale les Panthères du Gabon, a été interpellé manu militari sur le tarmac de l’aéroport à sa descente d’avion. Car dans les faits en droit, l’interpellation ne peut avoir lieu que lorsque les faits constatés encourent une qualification criminelle ou délictuelle. L’apparence de crime ou de délit flagrant doit être caractérisée de manière objective. Ce qui n’est manifestement pas le cas aux dires de L’Union.
Absence de preuves et de faits accablants qui contraste avec les messages et les certitudes de Romain Molina qui a pourtant déclaré avoir des preuves solides en sa possession. De là à se demander pourquoi il ne le met pas à la disposition de la justice gabonaise afin de conclure l’enquête et de coffrer s’il est coupable Serge Ahmed Mombo.