Libreville le 25 avril 2022 – ( Dépêches 241). La pénurie des antirétroviraux qui frappe l’ensemble du territoire national et dont plusieurs alertes ont été données par les médias, aurait fait ses premières victimes. A Libreville dans la Capitale, pas moins de 13 personnes vivant avec le VIH Sida seraient passées de vie à trépas en raison de la négligence du gouvernement gabonais et plus particulièrement de celle du ministre de la Santé, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Dans sa parution de ce lundi 25 avril 2022, n°767, l’hebdomadaire Echos du Nord fait état de la mort certaine de treize (13) personnes vivant avec le virus du Sida. Une situation dramatique du reste confirmée par Thierry Mbole Nyami, leader exécutif international et consultant pour la défense des droits des PVVIH Ceman et Cedeao. « A ce jour, nous comptons 13 décès identifiés et répertoriés dans nos fichiers pour le seul compte de Libreville », a-t-on pu lire dans les colonnes d’Echos du Nord.
Un bilan provisoire dont les chiffres sont certainement plus importants et plus graves en raison du fait que les personnes vivant à l’intérieur du pays ne sont pas prises en compte. « Les cas de l’intérieur du pays nous posant souvent un problème de traçabilité » ajoute t-il. Avant de mettre Guy Patrick Obiang devant ses incohérences alors qu”il avait proposé le Bactrim 960 comme solution alternative. « Il y a aussi le fait que plusieurs de nos patients ne sont pas lisibles aux comprimés Bactrim 960 que le gouvernement gabonais recommande comme solution provisoire », précise Thierry Mbole Nyami.
C’est donc une tragédie qui se déroule sous nos yeux si d’aventure ces chiffres sont confirmés. Des chiffres bien au-dessus de ceux enregistrés en si peu de temps par la crise de la Covid-19 qui a cristallisé toute l’attention du Dr Guy Patrick Obiang Ndong, lequel a abandonné les personnes atteintes du VIH Sida. « Comprenez bien qu’avec un tel bilan en aussi peu de temps que n’a fait la Covid-19, c’est une hécatombe qui se déroule sous nos yeux » a-t-on pu lire.
Guy Patrick Obiang le ministre de la Santé, premier responsable de cette stratégie, doit répondre de son incompétence et de sa négligence devant cette tragédie qui se joue devant ses yeux et pour laquelle, le vice en bandoulière, il a tenté de minorer en rejetant toute pénurie des antirétroviraux. « Il ne s’agit pas d’une rupture des ARV mais plutôt d’une rupture de certaines molécules découlant du protocole de prise en charge antirétrovirale du VIH et du Sida », avait-il déclaré.