Opération Scorpion: Laccruche Alihanga à la barre demain sans avocat ? 

Brice Laccruche Alihanga pourrait faire face aux juges demain sans avocats

Libreville, le 11 Juin 2024 – (Dépêches 241). Ce mercredi 12 juin 2024, Brice Laccruche Alihanga va à nouveau se présenter devant la Cour Criminelle spéciale. Fait inédit, il se pourrait que l’ancien Directeur de Cabinet d’Ali Bongo Ondimba et ce, en violation du droit de la défense des détenus, comparaisse sans avocat. 

L’ancien « messager intime » d’Ali Bongo Ondimba sera demain devant les juges de la Cour Criminelle Spéciale, dans le cadre du procès de l’opération Scorpion en rapport avec  l’affaire Gérard Fanou, le comptable de l’empire financier des Bongo-Valentin.  

Si depuis le début de ces audiences où les BLA-Boys sont jugés pour des faits de détournement, corruption, blanchiment et concussion, l’ancien Directeur de Cabinet politique et administratif du Président a toujours été représenté par ses avocats, il se pourrait que pour cette audience, celui-ci se présente à la barre, sans avocat pour le défendre. 

La thèse d’une parodie judiciaire de plus en plus justifiée ? 

Selon une source au fait de la question, après l’incident créé par les avocats à la dernière audience, en contestation de la violation de droit de la Défense, la Cour a souhaité que soit mis à la disposition de Brice Laccruche Alihanga, pour sa défense, un avocat commis d’office. Une demande que le bâtonnat n’a manifestement pas pu satisfaire. 

Selon une source proche du dossier, le bâtonnat aurait saisi par courrier le Président de la Cour Criminelle spéciale à l’effet de lui signifier qu’il n’a pas trouvé d’avocat pour Brice Laccruche Alihanga, au regard de la complexité et de la lourdeur du dossier. Prétention sur laquelle, il serait appuyé pour solliciter de la Cour plus temps. 

Une situation ubuesque pour ne pas dire rocambolesque qui devrait selon les bonnes pratiques du droit conduire les membres de la Cour à renvoyer l’affaire. Car il n’est pas respectable pour notre justice de laisser un homme comme Brice Laccruche Alihanga, extrêmement affaibli par le maladie et rongé par un cancer affronter la Cour dans un procès pénal de cette envergure. Cela serait indécent et foncièrement attentatoire à la dignité humaine et au droit des détenus.

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