Libreville, le 21 juin 2024 – (Dépêches 241). Le Conseil des Ministres tenu hier dans un contexte particulier lié à l’affaire du DGBFIP, a secrété une loi qui ne devrait pas faire baisser les critiques sur le mode de gouvernance du nouveau pouvoir. Ce dernier vient à nouveau d’ériger une loi à convenance personnelle qui devrait permettre aux fondations, notamment celles dirigées par les épouses du Président de la République, Chef de l’Etat Brice Clothaire Oligui Nguema, de bénéficier des subventions de l’Etat comme ce fut le cas à une époque très proche, de la Fondation Sylvia Bongo.
Le procès finalement à juste titre, fait au Président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema sur son inclinaison à prendre des lois éloignées du caractère de la règle de droit, parce que ne s’appliquant à sa personne ou son entourage devrait une nouvelle fois être mis au devant de la scène, avec le projet de loi portant reconnaissance d’utilité publique de fondations entériné hier en Conseil des Ministres.
Ledit projet de loi vise selon la table ronde à reconnaître l’utilité publique de certaines fondations. « Cette reconnaissance constitue une marque de distinction et d’encouragement pour leur engagement exemplaire au service de l’intérêt général. En effet, ces fondations se distinguent par leurs actions remarquables en faveur du bien-être des populations », indique le communiqué final.
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Selon le Conseil des ministres, la reconnaissance d’utilité publique « permettra à ces structures de poursuivre et d’amplifier leurs actions de solidarité et de développement, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des populations », poursuit le communiqué.
Au delà de cette littérature administrative, il convient de spécifier que cette « Loi de sous la couette » insidieusement proposée en Conseil des Ministres semble avoir pour objectif de justifier les financement que devraient engloutir les fondations des deux épouses du Chef de l’Etat, en l’occurrence « Ma Bannière » dirigée par Zita Oligui Nguema et « Dorcas » dont la responsable n’est tout autre qu’Anouchka Oligui Nguema.
Dit autrement, comme le faisait la Fondation Sylvia Bongo Ondimba sous l’ancien ordre, le nouveau régime devrait octroyer des subventions on l’imagine onéreuse aux fondations des épouses du Président de la République. Une approche aux relents de népotisme qui tend sous la Transition à s’ériger en norme, au grand dam des ces compatriotes qui avaient mis de grands espoirs dans l’arrivée au pouvoir des militaires en ce qu’ils auraient fait disparaître les pratiques avilissantes du Régime Bongo-PDG, qui tendent malheureusement à se poursuivre sous le règne d’Oligui Nguema.