C’est la déclaration forte de sens de Jean Paul Moubembe un des conseils de Brice Laccruche Alihanga au sortir de l’audience en cassation au terme de laquelle le pourvoi formé par lui et son confrère Anges Kevin Nzigou a été rejeté. Un rejet qui renvoie donc son client au pénal pour un jugement en correctionnel au verdict connu pour l’avocat. La condamnation de son client.
Résignation, pessimisme et renoncement. C’est en substance ce que nous inspire cette sortie de maître Jean Paul Moubembe, ténor du barreau gabonais et avocat de Brice Laccruche Alihanga dans le procès intenté par le ministère public sur des faits de faux usages de faux et d’obtention frauduleuse de document administratif.
Au sortir de leur audience auprès de la Cour de Cassation où un pourvoi avait été formé puis rejeté, actant de ce fait la compétence du tribunal correctionnel dans cette affaire, Maître Jean Paul Moubembe n’a pas caché son scepticisme quant à l’issue de l’affaire. « Mon client va être condamné, en observant le rendu de la Cour de Cassation. C’est mon point de vue », a-t-il déclaré au micro de nos confrères de L’Union.
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Un ressenti née du comportement de la cour pendant l’audience au terme de laquelle le pouvoir forma a été rejeté. Alors qu’il était question de débattre de la compétence du juge correctionnel à statuer sur cette affaire, la cour va se borner à débattre sur le fond en soulevant les éléments constitutifs du délit de faux usages de faux reproché au « messager intime ». « En saisissant la Cour de Cassation, ce n’était pas pour le fond de l’affaire, mais nous avons constaté qu’elle s’est prononcée en abordant les éléments constitutifs de mon client. Ce qui me laisse penser que le tribunal correctionnel le condamnera », a ajouté l’avocat.
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Cette intuition, l’avocat l’assume et en bon professionnel, traînant derrière lui des années d’expérience, Maître Jean Paul Moubembe n’aurait jamais pu s’avancer s’il n’avait pas certaines certitude quant à l’issue du procès. « C’est mon point de vue », précise t-il avant d’ajouter un brin désillusionné « mais rien n’est perdu. On s’organise et on va continuer à se battre. Même si la cause est entendue ».