
Libreville, le 7 Février 2024 – (Dépêches 241). Placé sous mandat de dépôt à la prison centrale pour avoir dénoncé l’inactivité du groupe électrogène du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL), le lanceur d’alerte Novelas Overmax semble avoir fait l’objet d’une pernicieuse machination. Après avoir été gardé à vue, ce compatriote pour fumer le calumet de la paix aurait été invité à présenter des excuses publiques sans se douter qu’il serait dans la foulée placé sous mandat de dépôt.
Le lanceur d’alerte Novelas Overmax a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville encore appelé « Sans famille » après une plainte déposée par la direction de l’hôpital dirigé par un médecin de la santé militaire, le Pr Béatrice Yvette Nguema Edzang. Si après l’annonce de son interpellation, il y’a eu une levée de bouclier de plusieurs activistes et membres de la société civile, l’opinion a faussement cru à un règlement de conflit à l’amiable après la diffusion d’une vidéo du lanceur d’alerte s’excusant après sa sortie de garde à vue de la Direction Générale des Recherches (DGR).
En réalité, tout porte à croire que ce compatriote auteur d’une vidéo en tout point légitime et a été piégé et insidieusement manipulé par des personnes visiblement vicieuses et mal intentionnées qui lui auraient fait croire que le contentieux se réglerait après la diffusion d’une vidéo d’excuse. Sitôt la vidéo faite, le lanceur d’alerte du reste soutien du CTRI a été présenté devant le juge avant d’être placé sous mandat de dépôt et déféré à la prison centrale de Libreville.
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Des agissements pernicieux qui dénotent de la perversion d’un régime dont la mesquinerie tant à s’ériger en mode de fonctionnement. Des manœuvres qui ont fait réagir la mère du lanceur d’alerte qui a tout d’abord indiqué que son fils est à la prison centrale. « J’étais à la prison centrale, Novelas est enfermé, il est à la prison centrale. J’ai fait le marché pour mon fils et je suis allé déposer », a-t-elle d’abord fait savoir, avant de dénoncer la manipulation faite autour de l’affaire. « Mais vraiment, le monde est méchant. Au sortir de là, je vois qu’on balance l’image de mon fils qu’il a demandé pardon, est ce que vous l’avez fait sortir ? Il est en prison non ? Ne mentez pas. Dieu n’aime pas ça. Je n’ai plus rien à dire », a-t-elle ajouté.
Des méthodes qui suscitent la peur et l’inquiétude au sein de l’opinion. Cette incarcération de ce lanceur d’alerte donne un message clair. Au Gabon sous le régime militaire, celui là qui prétend avoir délivré les Gabonais du régime autoritariste et avilissant d’Ali Bongo, la dénonciation d’une situation peut conduire dans les geôles de la prison centrale de Libreville.