
Libreville, le 20 Mai 2025 – (Dépêches 241). La fermeture de la holding HPO, consécutive aux poursuites judiciaires engagées contre le capitaine d’industrie Hervé Patrick Opiangah, est particulièrement inquiétante. En effet, cette procédure fallacieuse, sans aucune base légale et juridique , plonge plus de 6000 familles gabonaises dans une précarité persistante depuis plus de six mois, sans que le gouvernement ne daigne s’en émouvoir. Une situation insensée, révélatrice de l’incapacité des Gabonais à se pardonner les uns les autres.
Près de sept mois après l’ouverture supposée d’une procédure judiciaire à l’encontre du Capitaine d’industrie Hervé Patrick Opiangah, rien ne semble évoluer, ni sur le plan judiciaire, ni sur le plan politique encore moins sur le plan social. Le gouvernement détourne systématiquement le regard à chaque interpellation. Tout se passe comme si le président de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) était devenu un élément gênant pour la gouvernance du pays, au point que sa disparition, sous quelque forme que ce soit, serait perçue comme une nécessité. Une situation extrêmement grave, qui explique le maintien d’une procédure désormais caduque, tant la vacuité du dossier est manifeste. Aucune plainte déposée à temps, aucune victime identifiée, aucune preuve tangible présentée. Pourtant, sous l’influence d’une main noire tirant les ficelles dans l’ombre, la justice refuse de dire le droit.
En droit, le déclenchement d’une procédure digne de ce nom repose sur une plainte régulièrement déposée, une victime clairement identifiée et des éléments de preuve concrets. Dans l’affaire visant l’homme d’affaires gabonais Hervé Patrick Opiangah, l’institution judiciaire semble faire preuve d’une inventivité hasardeuse, allant jusqu’à bâtir une action judiciaire éhontée qui prend appui sur une chimère. Elle justifie ainsi la fermeture arbitraire de ses entreprises, sans même établir le lien juridique entre les accusations portées contre l’ancien ministre des Mines et la mise sous scellés de sa holding. Sans produire ou présenter une seule décision de justice. Cet imbroglio judiciaire, laisse aujourd’hui plus de 6000 familles sur le carreau. Comment cela est-il possible dans un État dit de droit ? La Ve République, tant vantée par les nouvelles autorités, doit-elle vraiment se construire sur le sacrifice d’un homme d’affaires qui, à travers ses entreprises, contribue largement au développement du tissu économique national ?

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Cette situation incompréhensible est le symptôme d’un système politique et judiciaire hérité de l’ancien régime, et qui refuse de mourir. Il serait entretenu par des personnalités bien implantées dans la haute administration de l’État, déterminées à empêcher le réel décollage de la nouvelle République. Comme l’avait présumé Bertrand Zibi, ces nageurs au dos nus qui tirent les ficelles de cette affaire semblent nourrir rancoeur et jalousie à l’endroit d’Hervé Patrick Opiangah, qu’ils ne pardonnent pas d’avoir pris certaines positions contraires à l’exécutif, principalement sur la question référendaire.
Cette situation ne peut plus durer. HPO est un fils du pays qui œuvre inlassablement pour la prospérité, le développement et le progrès du Gabon. La fermeture de ses entreprises peut être perçue comme un dessein visant à le briser en tant qu’homme, mais aussi à démanteler son empire économique. Cette affaire donne l’impression qu’une stratégie est mise en place pour réduire à néant l’influence sur la scène politique et économique nationale du natif de Mounana. Mais depuis le déclenchement de cette procédure l’effet semble contraire, car pour certains compatriotes, plus Hervé Patrick Opiangah est oppressé, plus cette partie de l’opinion prend conscience que les véritables enjeux de cette affaire sont ailleurs.
Dès lors, il serait temps de changer de paradigme et de conduire le Gabon vers un système judiciaire plus juste, fondé sur l’égalité et l’équité devant la loi. Le chômage endémique qui gangrène le pays ne permet pas d’ajouter aux statistiques déjà alarmantes plus de 6000 autres familles sans emploi. La rancœur n’a jamais construit une Nation, ni permis de vaincre le chômage. Au contraire, elle en est l’un des principaux freins. Chaque citoyen gabonais doit aujourd’hui se lever contre tout type injustice, dans l’espoir qu’un avenir meilleur puisse enfin se dessiner pour tous.